Eglises d'Asie – Népal
Malgré les combats entre les forces de sécurité et la guérilla maoïste, l’Eglise catholique tient à rouvrir ses écoles
Publié le 18/03/2010
Depuis la rupture en novembre dernier par les maoïstes du dialogue engagé par le gouvernement Deuba, qui avait mis fin à quatre mois de trêve, les affrontements se sont considérablement durcis. L’état d’urgence, déclaré en novembre et reconduit par le parlement en février, a donné l’occasion à l’armée de s’engager dans les combats alors qu’elle laissait jusqu’alors à la police la tâche de mater la rébellion. Depuis, les combats entre les forces de sécurité et la guérilla maoïste vont en s’intensifiant. Entre les 23 et 27 avril derniers, la vie du pays de manière générale et de sa capitale Katmandou en particulier a été paralysée par une grève générale ordonnée par les maoïstes. Selon le P. Andrew Pradhan, récemment nommé vicaire à la paroisse catholique de l’Assomption, les activités de la paroisse ont été très fortement ralenties par la grève, les fidèles craignant une attaque de la guérilla. Cependant, pour le P. Eugene Watrin, jésuite américain, âgé de 81 ans et fondateur du St. Xavier’s College, le calme dans la ville et la quasi-absence de trafic dans les rues ont facilité ses déplacements à vélo pour aller visiter des fidèles. Le P. Watrin s’inquiète toutefois des risques de représailles qui pourraient peser sur les missionnaires américains présents dans le pays étant donné que les Etats-Unis ont publiquement apporté leur soutien ainsi qu’une aide financière au gouvernement du Premier ministre Deuba. Pour le P. Silas Bogati, curé de l’Assomption, cette semaine de grève a été « l’occasion d’aller chez les gens – que l’on était assuré de trouver chez eux – et de bénir leurs demeures ».