Eglises d'Asie – Philippines
Mindanao : l’archevêque de Cotabato a très fermement condamné l’attentat qui a coûté la vie à sept personnes le 1er mai, attentat dont les motifs ne paraissent pas être politiques ou religieux
Publié le 18/03/2010
Le 1er mai, une fête avait été organisée à la paroisse de Saint Joseph le Travailleur, dans le village de Notre Dame, situé dans la banlieue de la ville de Cotabato, à Mindanao. L’Eglise voulait ainsi célébrer la fête du travail et une foule composée de chrétiens et de musulmans s’était rassemblée dans un gymnase appartenant à la paroisse pour assister à un concert et à un match de basket. Selon les témoignages de la police et des organisateurs, un groupe de cinq adolescents, âgés de 14 à 17 ans, ont, à un moment de la soirée, demandé à monter sur scène pour jouer leur musique devant le public. Celui du groupe qui a fait cette demande, manifestement sous l’emprise de la boisson, a été éconduit et, à la suite du refus essuyé, a proféré des menaces avant de s’éclipser. Quelques instants plus tard, une grenade a été lancée dans la foule, tuant deux personnes sur le coup. Cinq autres personnes sont décédées dans les heures qui ont suivi leur transfert à l’hôpital et de nombreux autres spectateurs ont été blessés lors de l’évacuation du gymnase, effectuée dans la panique.
Le lendemain du drame, Mgr Quevedo a remercié le personnel médical qui a assisté les blessés et a appelé les croyants des différentes religions à prier Dieu afin que “sa miséricorde et son amour puissent briser les chaînes de la criminalité”. Sur le territoire de l’archevêché de Cotabato vivent 1,6 millions de personnes, dont 58 % sont catholiques, les 42 pour cent restants étant formés de musulmans, de chrétiens d’autres dénominations, voire de sectes, et enfin d’animistes.