A Rome, les instituts missionnaires dressent un bilan de leur travail dans le monde

En Asie, les signes de vitalité sont l’abondance des vocations, les initiatives prises pour la formation, le dialogue interreligieux, les témoignages de foi des laïcs, la priorité en faveur des pauvres et, à partir de l’expérience religieuse millénaire de l ‘Asie, le renouveau de la spiritualité et de la contemplation.

Pour les difficultés, les spécialistes de la mission en Asie ont souligné l’urgent besoin d’un personnel compétent dans le discernement des vocations et pour la formation. A propos de la religiosité populaire, ils ont souligné combien elle était éloignée de la spiritualité chrétienne, bien plus profonde, et ont exprimé leur inquiétude de voir une promotion trop poussée de l’inculturation déboucher sur du syncrétisme. Sont cités également le défi que pose le célibat, le manque d’indépendance financière de nombreuses Eglises locales, l’analphabétisme qui rend difficile la catéchèse, le fondamentalisme religieux et le racisme.

Les supérieurs ont aussi présenté 32 requêtes à la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples, parmi lesquelles le désir de voir s’intensifier le dialogue entres les différences instances ecclésiales, d’obtenir du Saint-Siège qu’il consulte les Conférences épiscopales avant la publication des nouveaux documents et de recevoir des informations plus claires sur les critères qui président à l’allocation des subsides. Le cardinal Sepe a promis d’étudier ces requêtes.

Le pape Jean-Paul II recevant l’assemblée en audience a reconnu les difficultés de la mission et combien elles pouvaient rendre les missionnaires moins intrépides à proclamer l’Evangile. Confronté aux difficultés, le pape a dit ne voir, comme seule solution, que le recours à Dieu, “de qui seul peut venir la force de surmonter les obstacles