Eglises d'Asie – Philippines
Sur l’île de Basilan, le cercueil d’Ediborah Yap, tuée lors de l’assaut qui s’est terminé par la mort de Martin Burnham et la libération de Gracia Burnham, a été accueilli dans les larmes
Publié le 18/03/2010
Le cercueil a été transporté en l’église de Saint Pierre Apôtre où 500 personnes, chrétiens et musulmans confondus, ont assisté à la messe de funérailles présidée par le P. Cirilo Nacorda, curé de la paroisse. Dans son homélie, le prêtre a déclaré qu’il était certain que E. Yap, qu’il avait connue sur les bancs de l’école, avait continué à prier tout au long de sa captivité. Elle lui avait demandé un chapelet deux semaines avant sa capture, le 2 juin 2001. Morte à l’âge de 44 ans, l’infirmière philippine laisse derrière elle quatre orphelins, ses enfants, âgés de 24, 20, 16 et 7 ans. Dans la ville de Zamboanga, David Pamaran, le frère aîné d’E. Yap, a rendu public certaines des lettres que l’infirmière avait écrites en captivité, témoignant de son amour pour ses enfants.
A Lamitan, certains membres du conseil paroissial ont déclaré, tout en demandant à conserver l’anonymat, que l’opération militaire du 7 juin ne pouvait être tenue pour une “victoire”, étant donné que deux des trois otages étaient morts.
A Manille, avant de s’embarquer sur un vol pour les Etats-Unis, Gracia Burnham a déclaré que son mari “aimait [les Philippines] de tout son cœur”. Remerciant les soldats qui “ont risqué et même donné leurs vies pour nous sauver”, elle a affirmé soutenir “tous les efforts du gouvernement afin d’amener devant la justice les Abu Sayyaf”, ajoutant que ces derniers leur avaient “menti de façon répétée” au sujet de la date de leur libération. Avant son enlèvement le 27 mai 2001 dans une station balnéaire de Palawan, le couple Burnham avait vécu quinze ans aux Philippines où leurs trois enfants ont vu le jour. Ils étaient missionnaires pour la New Tribes Mission (2).