Eglises d'Asie – Mongolie
Selon les responsables de l’Eglise catholique, des relations interreligieuses simplement cordiales au départ se sont transformées en un véritable dialogue
Publié le 18/03/2010
Sour Nellie Zarraga, de la Congrégation des Sours missionnaires du Cour Immaculé de Marie, quant à elle, a rapporté ce qu’elle avait vécu au cours de la fête bouddhiste de Vesak en mai dernier, dans un article intitulé : « Une nouvelle étape dans un dialogue de vie ». « La ressemblance entre ce que je voyais exprimé sur leur visage et ce que je ressentais dans mon cour m’a beaucoup frappée écrit la religieuse qui représentait la mission catholique le jour anniversaire de la naissance de Bouddha, le 26 mai. A ces festivités qui se déroulaient dans le temple de Daschoylin, raconte-t-elle, une délégation de bouddhistes coréens était présente. Le « Message aux bouddhistes pour la fête de Vesak 2002 » du cardinal Francis Arinze, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, y a été lu devant l’assemblée par le vénérable Danbajav. La fête de Vesak rassemble des foules de croyants et de curieux dans tous les temples d’Oulan-Bator. D’après Sour Zarraga, le message du Saint-Père envoyé personnellement à tous les monastères avait été reçu avec ferveur. Le supérieur d’un monastère a même annoncé fièrement qu’il avait obtenu du Vatican l’original de la lettre du cardinal Arinze grâce aux bons soins du ministre des Affaires étrangères (1). Une demande de silence adressée à la foule au moment de la prière pour l’unité « a été, par delà nos évidentes différences, le moment où nos cours se sont rejoints dans un grand désir d’unité, de paix et d’harmonie. J’ai ressenti qu’une nouvelle étape avait été franchie en direction de l’unité avec nos amis bouddhistes, une unité profondément enracinée dans l’unique Source de vie ». La célébration comportait les rites de bienvenue, une remise de souvenirs aux visiteurs, des danses et des chants liturgiques par la délégation coréenne, des allocutions et un discours d’un professeur indien.
Dans son article, Sr Zarraga rapporte encore la remarque d’un responsable religieux qui lui a déclaré « vouloir venir à la prochaine rencontre de son symposium sur l’éducation des valeurs, puisque nous sommes dans la même ligne d’orientation ». Ce qui, écrit la religieuse, reflète bien l’attitude d’un certain nombre de religieux en Mongolie. Malgré la persécution religieuse communiste qui s’est prolongée jusqu’en 1990, le pays est resté traditionnellement bouddhiste et chamaniste avec une petite minorité musulmane à l’ouest (2).