Eglises d'Asie – Singapour
Citant en exemple la querelle relative au port du « foulard islamique » dans les écoles, le Premier ministre déplore l' »inflexibilité » grandissante d’une partie de la communauté musulmane
Publié le 18/03/2010
Réagissant aux propos du Premier ministre, Mohhamad Latiff, un militant musulman local, a déclaré que, pour la plupart des musulmans de Singapour (qui représentent un peu moins de 15 % de la population de la cité-Etat), le tudung était certes un signe d’appartenance communautaire mais représentait avant tout une marque de piété et non d’extrémisme. Quelques semaines avant le discours du Premier ministre, le 12 juillet dernier, un groupe de quinze hommes politiques musulmans malais, membres de l’opposition et réunis dans une « Assemblée des droits des Malais », ont annoncé qu’ils avaient pour objectif de faire pression sur le gouvernement afin que celui-ci revienne sur l’interdiction du port du foulard à l’école. Le groupe n’a pas précisé quelles actions il prévoyait d’entreprendre mais a déclaré qu’il souhaitait adopter une approche moins frontale que les parents des trois jeunes filles qui ont fait la une de l’actualité singapourienne en février dernier.
Les parents des trois jeunes filles estiment que l’interdiction du tudung est inconstitutionnelle. Tandis que leurs enfants ne vont plus à l’école et suivent un enseignement dispensé à domicile par leurs mères, leurs parents attendent une autorisation des autorités singapouriennes pour leur permettre d’être défendus devant un tribunal de la cité par un avocat venu de la Malaisie voisine.