Eglises d'Asie

Des ONG demandent au gouvernement de mettre sur pied un plan d’évacuation pour les travailleurs philippins présents en Iraq et au Moyen-Orient

Publié le 18/03/2010




Le gouvernement philippin devrait collaborer avec les travailleurs philippins présents au Moyen-Orient pour mettre sur pied un plan d’évacuation en cas de guerre en Iraq, a déclaré Maita Santiago, porte-parole de l’ONG Alliance internationale des migrants, qui déplore l’absence de “plans concrets” de la part du gouvernement.

D’après Victoriano Lecaros, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dix travailleurs philippins ont quitté l’Iraq pour la Jordanie le 11 septembre dernier au moment où les Etats-Unis demandaient aux Nations Unies leur accord pour une action militaire contre l’Iraq. La veille, le ministre philippin des Affaires étrangères, Blas Ople, avait déclaré qu’il recommandait l’évacuation des travailleurs migrants avant même que l’ordre d’attaque contre l’Iraq soit donné parce que, a-t-il précisé, il valait mieux “se tromper par (excès de) prudence”. Blas Ople a dévoilé à cette occasion que l’Américain James Kelly, sous-secrétaire d’Etat pour l’Asie orientale et le Pacifique, avait confirmé à l’ambassadeur des Philippines à Washington qu’une évacuation préventive était une « bonne solution”.

Blas Ople a précisé que, bien que seule l’évacuation des Philippins présents en Iraq était envisagée, “l’alerte n° 1” avait été déclarée pour tout le Moyen-Orient, soit le Koweït, l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Turquie et la Syrie. L’alerte n° 1 signifie que les Philippins de l’étranger sont avisés sur place de se montrer prudents. Selon Victoriano Lecaros, l’évacuation des Philippins d’Iraq, qui ne sont selon le gouvernement philippin que 118, signifie dix heures de voyage par la route jusqu’à Amman, en Jordanie, l’ambassade des Philippines à Amman étant chargée d’accueillir les évacués en attendant qu’ils décident par eux-mêmes de rester en Jordanie ou d’aller ailleurs chercher du travail ou bien encore de retourner aux Philippines.

Pour Maita Santiago, de l’Alliance internationale des migrants, le grand nombre des Philippins potentiellement concernés par une éventuelle guerre était tel que c’était là une raison suffisante pour le gouvernement philippin de s’opposer à une attaque de l’Iraq par les Etats Unis. Elle estime à plus de 1,5 millions le nombre des travailleurs philippins au Moyen-Orient (1).