Eglises d'Asie

Le responsable de la Commission épiscopale pour les migrants et les gens du voyage demande au gouvernement d’arrêter l’envoi de travailleurs philippins en Arabie Saoudite

Publié le 18/03/2010




Parce que des tribunaux d’Arabie Saoudite ont prononcé la peine capitale contre cinq ressortissants philippins, Mgr Ramon Arguelles, président de la Commission pour les migrants et les gens du voyage de la Conférence des évêques catholiques des Philippines, a demandé au gouvernement philippin de placer l’Arabie Saoudite sur une liste noire. Mgr Arguelles souhaite que plus aucun travailleur philippin ne s’expatrie dans les pays où les Philippins sont maltraités. “Nous envoyons des Philippins dans 193 pays à travers le monde et je ne demande pas que tous ces pays soient placés sur une liste noire, a-t-il déclaré le 23 septembre dernier. Depuis longtemps, je demande que les Philippins ne soient plus envoyés dans les pays où ils sont maltraités et où ils risquent la peine de mort.” A la place de l’Arabie Saoudite, il a suggéré de les envoyer dans des pays tels que l’Italie ou Israël où les conditions de travail et de vie sont meilleures. A cet appel, Patricia Santo Tomas, ministre du Travail, a répondu qu’il n’était pas aisé de mettre l’Arabie Saoudite sur une liste noire étant donné que, dans ce pays, travaillent 500 000 Philippines et Philippins. “Il est préférable de laisser le choix à ceux qui sont directement concernés, sur le terrain a-t-elle déclaré.

La prise de position de Mgr Arguelles est intervenue après qu’un tribunal religieux saoudien eut condamné à mort Primo Gasmen, un travailleur philippin âgé de 32 ans, pour le meurtre du Népalais Kim Bahadur Gurung. L’exécution doit avoir lieu en janvier 2003. Par ailleurs, quatre autres Philippins ont été récemment condamnés à la peine capitale en Arabie Saoudite. Il s’agit de Sergio Aldana, Antonio Alvesa, Wilfredo Bautista et Miguel Fernandez, reconnus coupables du meurtre de leur compatriote Jaime dela Cruz. La date des exécutions n’a pas été rendue publique.