En Ouzbékistan, l’Eglise catholique veut éviter aux enfants de traîner dans les rues

Publié le 18/03/2010




Deux Frères franciscains en Ouzbékistan ont uni leurs efforts pour créer des activités pour les enfants catholiques. “Il n’y a pratiquement pas d’endroits ni d’occupations intéressantes pour eux”, a déclaré le P. Peter Kawa, un franciscain qui dirige la paroisse de Fergana, à 330 km. de Tachkent. Le Frère Martin et lui animent des classes de catéchisme et des cours d’anglais gratuits, ont construit une petite piscine pour que les enfants puissent nager après la messe et, plus récemment, organisé un camp d’été à Tachkent.

Selon le P. Kawa, dix-huit enfants accompagnés de leurs parents ont participé à ce camp, à la mi-août, dans la capitale de ce pays à majorité musulmane, anciennement un des Etats de l’Union soviétique. “Le but principal de ce projet était de permettre aux enfants et à leurs parents d’être ensemble ‘en congé’. Ainsi, a-t-il expliqué, les parents qui travaillent avaient un peu plus de temps à passer avec leurs enfants.” Mais, a-t-il ajouté, le projet visait aussi “la santé des enfants”, grâce à la générosité des donateurs occidentaux, car, Fergana est une ville très polluée parce que centre de nombreuses usines.

Pour le P. Kawa, l’assistance au catéchisme et aux classes d’anglais “aidait les enfants à se protéger des dangers de la rue”, parce que, dans certains quartiers de Fergana, la criminalité est bien réelle. Margarita Tulenkova, l’organiste de la paroisse, a signalé que le problème à Fergana était le manque d’organisations et d’activités pour les jeunes. Seuls les enfants des familles riches peuvent s’inscrire, par exemple, aux cours de langue des écoles spécialisées. Deux jeunes femmes de la paroisse, quant à elle, enseignent l’anglais. “J’ai offert de les rémunérer mais elles ont refusé”, a indiqué le P. Kawa. Les cours ont lieu en semaine “car le dimanche est très chargé”. Une de ces institutrices, Elena Sabanina, est devenue catholique il y a deux ans. “J’essaie de faire de mon mieux. Quand des visiteurs étrangers viennent à la paroisse, mes petits élèves sont pressés de montrer leurs talents linguistiques.” Pour Anvar Abdulaev, catéchiste, la difficulté majeure pour son travail est le manque de livres. La plupart des enseignants et des enfants sont russes de souche ou parlent surtout le russe : “Il me faut traduire les livres du catéchisme polonais en russe.” Pendant les cours, les 23 enfants de la paroisse sont divisés en deux groupes. Pendant que le premier groupe étudie, le deuxième s’amuse à deux jeux conçus pour favoriser leur développement mental et affectif.