Eglises d'Asie

Afin de contribuer à la promotion d'”une culture de la vie un diocèse catholique crée des bourses d’études pour les enfants des familles nombreuses

Publié le 18/03/2010




“La plupart de nos familles ont un ou deux enfants, la vie d’un troisième est toujours menacée et on en trouve rarement un quatrième a écrit Mgr Joseph Kyeong Kap-ryong, évêque du diocèse catholique de Taejon, dans une lettre pastorale datée du 25 octobre où il annonce la création de bourses d’étude pour les enfants des familles nombreuses. Une initiative destinée, écrit-il, à faire éclore “une culture de la vie” dans une société sud-coréenne gagnée par “une culture de la mort” et où même les catholiques recourent ouvertement à l’avortement et aux méthodes artificielles de contraception, en contradiction avec l’enseignement de l’Eglise.

Les bourses seront distribuées dans chacune des 93 paroisses du diocèse où, tous les ans, le curé devra recommander cinq familles. Les familles de quatre enfants ou plus seront privilégiées. Les bourses seront décernées le jour de la Sainte-Famille fêtée traditionnellement le dimanche après Noël. Une famille ne pourra recevoir cette bourse qu’une seule fois, le montant étant calculé sur la base de ses revenus et du nombre de ses enfants.

Le P. Andrew Kim Young-gon, procureur du diocèse de Taejon, a précisé que le montant moyen de ces bourses serait de cinq millions de wons (4 100 euros), un simple geste symbolique pour encourager la natalité chez les jeunes couples catholiques. L’aumônier diocésain de la pastorale familiale, le P. Matthias Lee Won-soon, de son côté, a souligné que cela se voulait être aussi un geste concret en faveur des couples qui choisissent de faire naître un enfant malgré des conditions de vie difficiles, affirmant que les couples qui ne veulent pas avoir d’enfant pour des raisons économiques sont des égoïstes. Ses propos font écho à la lettre pastorale de Mgr Kyeong où il déplorait que “des familles n’aient qu’un enfant parce qu’elles pensent que deux seraient trop difficile à élever ajoutant qu’un “certain nombre de jeunes couples en arrivaient même à se marier à condition de ne pas avoir d’enfants”.

L’évêque a rappelé dans sa lettre que le taux de fécondité en Corée du Sud était le plus faible des pays développés. D’après le Bureau national des statistiques, le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer était de 6 en 1960. Il s’est maintenu à ce niveau jusqu’en 1970 pour tomber à 1,9 en 1980 et à 1,6 en 1990.