Eglises d'Asie

L’Eglise catholique se joint au Conseil ocuménique chrétien de Corée récemment mis sur pied par des Eglises protestantes

Publié le 18/03/2010




Les représentants de huit dénominations chrétiennes ont annoncé le 16 décembre dernier, au cours d’une rencontre à Séoul, la formation du Conseil ocuménique chrétien de Corée. Les participants ont expliqué à cette occasion que cette nouvelle organisation était le fruit d’une longue expérience de collaboration interreligieuse partagée depuis longtemps dans le pays (1). Mgr Boniface Choi Ki-san, évêque d’Inchon, qui présidait l’assemblée, a confirmé la valeur de l’expérience commune en rappelant : “Nous chrétiens, ensemble, avons travaillé pour la justice et la paix et créé des ateliers pour les théologiens”. Mgr Choi, président du Comité épiscopal catholique coréen pour l’unité chrétienne et le dialogue interreligieux, a ajouté qu’étant donné les activités ocuméniques menées ” à la base”, le mouvement ocuménique en Corée était “bien parti”.

Outre l’Eglise catholique, les sept autres membres de ce nouveau Conseil sont les Eglises luthérienne, orthodoxe, méthodiste, l’Armée du Salut, l’Eglise évangélique de Corée, l’Eglise presbytérienne de Corée et l’Eglise presbytérienne de la République de Corée. La plupart appartiennent également au Conseil national des Eglises de Corée, un groupe ocuménique protestant formé en 1924. Le nouveau Conseil ne possède pas de personnel mais compte sur une coopération étroite de la part de tous ses membres pour organiser ses actions.

Le lendemain de l’assemblée, le révérend Lee Hong-yeol, président de l’Eglise luthérienne de Corée, a déclaré que “le Conseil entendait jouer un rôle positif dans le dialogue entre les différentes dénominations chrétiennes et dans les tensions interreligieuses”. Il a ajouté que ce nouveau Conseil avait ses limites : “Il est impossible pour des chrétiens de dénominations différentes d’être d’accord en théologie, sur les dogmes et l’organisation des activités”, mais, a-t-il souligné, ils peuvent trouver un terrain d’entente “afin d’agir au mieux pour le peuple de ce pays”.

Ce point de vue faisait écho à ce qui avait déjà été dit lors de la rencontre du 16 décembre. Les responsables des Eglises avaient reconnu que l’unité de l’Eglise avant la séparation des Eglises orthodoxes et protestantes ne pouvait être facilement restaurée. Par conséquent, concluaient-ils, les chrétiens doivent, pour l’instant, se concentrer ensemble sur le témoignage et la mission. Ils avaient aussi convenu de développer diverses activités ocuméniques, comme des réunions de prières, des ateliers de théologie et des programmes d’échange pour les séminaristes.