Eglises d'Asie – Philippines
Revendiqué par les communistes, le plasticage du buste géant représentant l’ancien dictateur Ferdinand Marcos est critiqué par un évêque qui y voyait une représentation du “mal”
Publié le 18/03/2010
Mort en exil à Hawaii, aux Etats-Unis, en 1989, après avoir été chassé du pays en 1986, Ferdinand Marcos était poursuivi par la justice de son pays pour avoir détourné à son profit des milliards de dollars. Sa femme Imelda, qui est depuis retournée vivre aux Philippines, fait l’objet d’une action en justice pour les mêmes chefs d’accusation. Bâti au début des années 1980, le buste de Benguet a été dès l’origine sujet à controverse. Selon la Sour Paz Rimando, directrice aujourd’hui à la retraite du bureau d’action sociale du vicariat de Baguio, le buste ainsi que le terrain de golf et le projet immobilier construits autour ont été édifiés sur des terres ancestrales de la tribu autochtone des Ibaloi. En 1986, après la chute de Marcos, des membres de la tribu étaient venus sacrifier un buffle et un cochon sur les lieux et avaient répandu le sang sur le monument afin de l’“exorciser” avant d’intenter une action en justice pour réclamer leurs terres.