Eglises d'Asie – Indonésie
Les responsables religieux du pays, unanimes, dénoncent les manouvres du pouvoir exécutif visant à libéraliser l’avortement
Publié le 18/03/2010
Dans leur communiqué, les responsables religieux rappellent que toutes les religions condamnent l’avortement, considérant que cet acte équivaut à un meurtre. Umar Syihab, du Conseil des oulémas indonésiens (MUI), a ajouté qu’il était du devoir de la communauté de prévenir les grossesses non désirées et de défendre les valeurs de la famille. I.N. Suwandha, de l’Association de la communauté hindoue, a ajouté que, quelles que soient les méthodes employées, l’avortement était un péché.
Les responsables religieux ont également appelé les Indonésiens à soutenir la campagne contre l’avortement lancée par la Commission nationale pour l’amour de la vie (Komnas GSK), une ONG locale. Selon Angela Abidin, présidente de Komnas GSK, “des groupes au sein de la société souhaitent la révision de la loi [de 1992] ». Or, a prévenu Marius Widjajarta, membre de Komnas GSK, “si le projet de loi est approuvé par la Chambre des Représentants, l’avortement sera légalisé, sans que la dimension morale de cet acte soit prise en considération”.
Selon différentes études, l’avortement, en dépit de l’interdiction de principe posée par la loi de 1992, est largement pratiqué en Indonésie. Chaque année, le nombre des avortements serait de 2,5 millions, dont 1,5 millions pratiqués par des jeunes filles tombées enceintes en-dehors des liens matrimoniaux.