Eglises d'Asie – Philippines
Le récent meurtre d’un diacre témoigne de la déréliction de la société philippine, estime un évêque catholique
Publié le 18/03/2010
Dans son homélie, Mgr Dean a déclaré que la violence, loin de résoudre les problèmes, ne faisait “qu’aggraver les situations Il a condamné ces “massacres stigmatisant la culture de mort présente aux Philippines, dénonçant tout à la fois l’exécution des condamnés à mort, les “confrontations sanglantes » de ceux qui “croient que seule la guerre rétablira la paix” et les avortements. “Par ces meurtres à répétions et ce culte de la mort, nous semblons oublier que Dieu seul est maître de la vie”, a-t-il ajouté. En priant pour que justice soit faite, Mgr Dean a convié les 1 000 confrères, religieuses, familles et amis présents à trouver consolation et espoir dans la foi en la promesse de Dieu en la vie éternelle.
Selon les premiers rapports de la police, Godofredo était assis dans sa voiture, une Isuzu Highlander, garée devant le complexe sportif de Tacloban à 3 heures 30 du matin, le 24 février. Une voiture Toyota blanche qui passait a ouvert le feu. Toujours selon la police, Albert Aranguez, un ouvrier boulanger de 19 ans, se trouvait dans la voiture de Quimsing au moment de l’attaque. De nombreuses questions, encore sans réponses, se posent sur les circonstances du crime, en particulier sur les raisons de la présence du diacre à un tel endroit et à une telle heure. Après les funérailles, le P. Erwin Balagapo, directeur de la Commission pour le clergé du diocèse de Palo, a déclaré que la question principale demeurait : “Pourquoi a-t-il été tué ?”
La population totale de l’archidiocèse de Palo, sur l’île de Leyte, dans la région de Visayas, est de 1,6 millions de personnes, dont 80 % sont catholiques.