Eglises d'Asie – Singapour
Les écoles catholiques ont des responsabilités à assumer envers l’Eglise autant qu’envers l’Etat, affirme Mgr Nicholas Chia, archevêque de Singapour
Publié le 18/03/2010
Mgr Chia a insisté sur les rapports mutuels qui unissent l’archevêché et les écoles : « Vous partagez avec moi la mission d’évangélisation et de formation. Je dois, de mon côté, vous épauler dans votre travail et c’est ainsi qu’ensemble nous réaliserons ce qui est essentiel pour les jeunes et pour le monde. » Dans un état laïque, a-t-il continué, la méthode d’évangélisation d’une école catholique est de « proposer » et non pas d’« imposer » l’Evangile et les valeurs évangéliques : amour, fraternité, paix, tolérance, pardon, compassion et respect mutuel. Les écoles catholiques doivent « chercher comment insérer ces valeurs dans la vie scolaire ». Quand il s’agit de religion, d’éducation morale ou civique, l’enseignement ne doit pas seulement répondre aux desiderata de l’Etat mais aussi aux attentes et à la mission de l’Eglise.
Affirmant que les écoles devaient accueillir tous les étudiants quels qu’ils soient, l’archevêque a voulu aussi souligner que l’Education nationale de Singapour avait atteint un tel haut niveau que les jeunes étaient tentés de choisir l’école publique plutôt que l’école catholique. Après avoir cité le droit canon, il a rappelé que l’évêque, tête et pasteur de l’Eglise locale, avait aussi « la responsabilité de toutes les écoles catholiques situées sur le territoire de son diocèse avec en particulier le devoir de s’assurer que toutes étaient soucieuses d’apporter une éducation catholique à tous les jeunes dont elles avaient la charge ». Mais conscient qu’une telle charge était « impossible » à remplir seul, Mgr Chia a demandé au CEC d’assumer cette tâche éducative au nom de l’Eglise de Singapour. Il a ainsi demandé au CEC ainsi de se mettre au travail pour « mieux endosser cette responsabilité et devenir l’organisme approprié qui superviserait en mon nom et chercherait à développer une collaboration plus cohérente pour mieux aborder le défi auquel sont confrontées nos écoles ».