Eglises d'Asie – Mongolie
L’inauguration d’une troisième paroisse vient compléter l’implantation pastorale de l’Eglise catholique à Oulan-Bator
Publié le 18/03/2010
Dans son homélie de cette messe inaugurale, Mgr Padilla, faisant allusion à une conversation tenue le matin même avec un berger, a demandé aux fidèles de ne pas oublier leurs amis et parents occupés en ce moment même à travailler auprès de leurs troupeaux. Il a plaisanté sur la nécessité de faire une homélie sur le Bon Pasteur étant donné la familiarité du sujet. Gardien de troupeau est l’occupation la plus courante dans ce pays d’élevage où les animaux sont dix fois plus nombreux que les habitants (officiellement 25 millions de moutons). Méditant sur sa conversation avec le berger, Mgr Padilla a fait observer que la tâche primordiale d’un bon berger était de connaître et de pouvoir identifier chacune de ses bêtes, même égarée au sein d’un autre troupeau. Toutes les autres responsabilités, a-t-il continué, faire paître le troupeau, le protéger et initier la famille au travail de berger, dépendaient d’une condition première : connaître chaque animal par son nom. Il n’a également pas manqué de rappeler que tous ceux qui n’étaient pas dans cette église comme tous ceux qui ignoraient tout du christianisme avaient eux aussi “droit à la sollicitude du Bon Pasteur
Après l’homélie, les prêtres et les fidèles de la nouvelle paroisse ont installé le tabernacle de bois sculpté en forme de “ger”, à l’image des yourtes, les tentes rondes en feutre dans lesquelles vit encore une grande partie des Mongols. Un “hadag”, foulard cérémonial de soie bleu, avait été placé sur le crucifix. A l’issue de la cérémonie, le P. Kadiebue a déclaré que la paroisse avait pour mission “d’aider les plus démunis Nombreux sont ceux qui ont besoin d’éducation et d’un métier. “Pour eux, nous organisons des cours d’anglais, l’enseignement du dessin, de la couture, du tricot et autres travaux d’artisanat. Nous ne donnons pas d’argent mais nous procurons le matériel pour travailler. Les articles ainsi confectionnés sont vendus par les apprentis eux-mêmes qui, une fois remboursé le prix des fournitures, gardent le bénéfice de leur travail. Ce système nous permet l’achat de nouvelles fournitures.”
Le P. Kadiebue a annoncé que les visites aux habitants des “gers situées à trente minutes à pied, seraient dorénavant plus fréquentes. Il a précisé également la nécessité de multiplier les cours d’anglais, ainsi que les cours de Bible et de liturgie pour les adultes, les adolescents et les enfants. L’assistance familiale, les cours de musique et les conseils pratiques comme, par exemple, gérer un budget font aussi partie de son travail.