Eglises d'Asie – Laos
Selon deux prêtres responsables de l’apostolat de la jeunesse, la formation religieuse des jeunes est indispensable pour leur permettre de s’intégrer à la vie de l’Eglise
Publié le 18/03/2010
D’après ces deux prêtres, mettre sur pied un nouveau programme d’éducation religieuse, une formation mieux adaptée pour les catéchistes, l’organisation de recollections, de réunions de prière ainsi que des activités sociales et religieuses sont nécessaires pour stimuler la foi des jeunes, le tout devant être nourri par la lecture de la Bible, la méditation et le dialogue.
Le P. Vimanephet a ajouté que les programmes destinés aux jeunes devraient insister sur les liens qui existent entre ce qu’on leur enseigne et leurs problèmes de vie de jeunes Laotiens : le mariage et la famille, la société lao gagnée par le matérialisme, la drogue, le sexe. Le soutien de la famille est également un élément important pour établir un fondement solide à leur foi. Certains parents, a-t-il encore expliqué, se plaignent que leurs enfants passent trop de temps à la paroisse et délaissent les tâches ménagères ou s’en servent comme alibi pour déserter la maison. Les prêtres devraient aider les parents à mieux comprendre le but des activités proposées aux jeunes en les rencontrant régulièrement et en les informant de l’importance de cette pastorale.
Malgré les problèmes que leurs posent les jeunes, les deux prêtres restent optimistes grâce aux progrès déjà réalisés dans le vicariat de Vientiane. Le P. Vimanephet a souligné par exemple que ce sont les jeunes de la paroisse de la cathédrale de Vientiane, il y a quelques années, qui avaient formé, de leur propre initiative, un groupe d’enfants de chour pour mieux participer ainsi à la vie de l’Eglise. Ce groupe d’une cinquantaine de garçons s’est mis à rendre visite à d’autres jeunes catholiques des villages des alentours de la capitale et organiser avec eux des activités religieuses, éducatives et sociales. Ils participent actuellement à la formation religieuse des enfants de leur paroisse. Avec le P. Bounlien, Thakhek possède également un groupe de vingt personnes qui assurent le nettoyage de l’église et le service au moment des fêtes.
Mais, au-delà de ces quelques signes permettant de maintenir l’espérance, les deux prêtres ont souligné que la principale faiblesse venait du manque de personnel. Selon le P. Vimanephet, dans le vicariat de Pakse, aucune pastorale des jeunes n’existe formellement du fait du manque de prêtres (2). Et quant au vicariat de Luang Prabang, dans le nord du pays, son administrateur et unique prêtre, Mgr Tito Banchong Thopayong, réside à Vientiane. La ville de Luang Prabang, ancienne capitale et centre bouddhiste du Laos, se situe à environ 220 km. de Vientiane.