Eglises d'Asie

Florès : des catholiques, très majoritaires dans l’île, mènent une action caritative au profit d’une paroisse africaine

Publié le 18/03/2010




Vendre des calendriers à la sortie de la messe du dimanche n’a rien d’extraordinaire pour des chrétiens mais cette démarche très commune a revêtu dernièrement une couleur particulière dans l’archidiocèse d’Ende, sur l’île de Florès, où des catholiques locaux ont organisé une telle vente au profit d’une paroisse du Togo, en Afrique occidentale. Cette initiative trouve son origine dans un appel du P. Krispianus Lado, prêtre de la Société du Verbe divin (SVD), un natif de Florès qui est parti comme missionnaire dans une paroisse togolaise, la paroisse de St Martin de Bassar (1). En décembre dernier, au cours d’un congé dans son pays natal, il avait parlé de la sécheresse au Togo et de l’urgence pour ses paroissiens de se doter d’une citerne d’eau potable enterrée.

Répondant à l’appel, une association de laïcs missionnaires, Soverdia, a lancé une campagne de collecte et une vente de calendriers au profit de ce projet. Selon un de ses organisateurs, Albinus Sato, “les 450 dollars US que nous ont rapportés nos calendriers sont notre contribution aux catholiques d’Afrique qui manquent d’eau potable. Nous ne sommes pas seulement fiers de leur envoyer des missionnaires. Nous savons qu’il nous faut aussi les soutenir autant que nous le pouvons.” Thom Wignyanta, séminariste et président de Soverdia, le millier de calendriers écoulés a trouvé preneur, le plus souvent, auprès de gens très simples et peu fortunés.

Pour le P. Asel Meo, de la province SVD d’Ende, cette vente de calendriers montre que l’Eglise de Florès d’assistée qu’elle était s’est transformée en Eglise qui donne. A ce jour, deux cents missionnaires natifs de Florès travaillent en Asie, en Afrique, en Amérique latine ou en Europe, mais la réponse de laïcs du diocèse à cette campagne pour l’Eglise du Togo indique que eux aussi sont conscients de leur responsabilité missionnaire au sein de l’Eglise (2). “Malgré leurs difficultés économiques, ils participent à la mission. C’est par de telles actions que se concrétise l’essence même de la mission universelle de l’Eglise a ajouté le P. Meo, conseiller de l’association de missionnaires laïcs Soverdia, maître d’ouvre de cette initiative (3).