Eglises d'Asie

Pour l’avenir de la paix dans la péninsule, le cardinal Kim invite les Coréens à suivre l’enseignement du pape Jean XXIII

Publié le 18/03/2010




Le 12 avril dernier, à l’occasion d’un colloque organisé par la Commission ‘Justice et paix’ de la Conférence épiscopale pour le quarantième anniversaire de l’encyclique du pape Jean XXIII Pacem in Terris, le cardinal Stephen Kim Sou-hwan, ancien archevêque de Séoul, a dit que la paix dans la péninsule coréenne dépendait de l’engagement du peuple coréen pour elle.

Dans un discours intitulé : “La paix est-elle possible entre les deux Corée ? le cardinal a déclaré que la paix entre les deux pays voisins pourrait être obtenue par un accroissement des échanges et des efforts de part et d’autre, afin de bâtir une confiance bilatérale. Se souvenant de l’effet produit par l’encyclique de Jean XXIII, publiée peu de temps après la crise des missiles à Cuba, au plus fort de la guerre froide, le cardinal Kim a ajouté que “le pape Jean XXIII était respecté de tous, y compris des communistes, à l’heure de sa mort”. Si les Sud-Coréens “pouvaient toucher les Nord-Coréens” de la même manière, “ces derniers modifieraient l’attitude belliqueuse qu’ils nous témoignent a-t-il déclaré.

Rappelant les premiers mots de l’encyclique La paix, sur la terre, objet du profond désir de l’humanité de tous les temps, ne peut se fonder ni s’affermir que dans le respect absolu de l’ordre établi par Dieu. et les piliers sur lesquels une société pacifique doit être bâtie (la vérité, la justice, la charité et la liberté), le cardinal Kim a poursuivi en s’adressant à tous ses compatriotes, leur disant que la réunification pacifique de la péninsule n’était pas l’affaire des seuls gouvernements mais dépendait “de nos efforts”.

Quelques jours plus tôt, le cardinal avait suscité des réactions mitigées, y compris dans les milieux catholiques, en approuvant la décision du gouvernement sud-coréen d’envoyer 700 hommes de troupes non combattantes en Irak. Il avait justifié son soutien en déclarant que la Corée du Sud se devait d’afficher son soutien aux Etats-Unis pour être en mesure de peser sur les négociations à venir et empêcher la guerre avec la Corée du Nord (1).