Eglises d'Asie – Corée du sud
A l’occasion de la fête de Vesak, un évêque catholique appelle à une plus grande coopération entre bouddhistes et catholiques afin de promouvoir la paix et l’amitié entre les peuples
Publié le 18/03/2010
Ces derniers mois, la Corée du Nord s’est retirée du traité de non-prolifération des armes nucléaires, les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont été renvoyés et les réacteurs nucléaires capables de produire le plutonium nécessaire à la fabrication d’armes nucléaires, remis en marche. Ce qui a entraîné la condamnation de la communauté internationale et intensifié les tensions tant dans la péninsule que dans l’ensemble de la région. Mgr Choi écrit : « La population espère beaucoup que les bouddhistes qui célèbrent la naissance de Bouddha en ces temps difficiles continueront d’aller de l’avant pour sauvegarder la paix. » Il observe que pendant qu’une partie de l’humanité s’insurge contre « les calamités de la guerre » (en Irak), d’autres souffrent tout autant mais d’une autre manière, les Nord-Coréens en particulier, confrontés à mille difficultés. Selon certains rapports, plus de deux millions de Nord-Coréens sont morts de faim ces cinq dernières années et la famine persiste dans ce pays communiste où l’aide étrangère va en diminuant.
Mgr Choi estime que les bonnes relations entre bouddhistes et catholiques en Corée du Sud ont contribué au développement et à la prospérité du pays. Il termine son message en le datant de l’année 2547 de l’ère bouddhique et non de l’année 2003 du calendrier chrétien, d’usage courant en Corée du Sud. Mgr Choi a déclaré à la presse, le 29 avril, qu’il avait utilisé pour la première fois l’année bouddhique dans son message annuel « par respect » envers les bouddhistes. Il a ajouté qu’il aurait voulu également afficher un message de félicitation à l’occasion de la fête de Vesak sur le mur du Centre catholique proche de la cathédrale de Tap-dong mais qu’il avait dû annuler ce projet à cause d’une nouvelle loi n’autorisant de publicité qu’avec un préavis de deux mois.
Mgr Choi a précisé que, bien qu’il adressât chaque année un message aux bouddhistes à l’occasion de Vesak, il ne souhaitait pas que ses prêtres fassent de même afin de ne pas « troubler » les paroissiens. Il a rappelé que, tous les ans, de leur côté, les responsables bouddhistes envoyaient aux catholiques leurs meilleurs voux à l’occasion de Noël (2).