Eglises d'Asie – Divers Horizons
Venues de Chine continentale, des supérieures de communautés de religieuses ont rendu visite à leurs consours de Corée du Sud
Publié le 18/03/2010
Sour Maria Li Yushuang, supérieure des Sours de St Joseph du diocèse de Pékin, a expliqué aux journalistes de l’agence Ucanews, le 11 avril, qu’elle et ses consours n’avaient pas rencontré de difficultés pour se rendre en Corée du Sud parce que “la politique religieuse du gouvernement chinois a changé et que, surtout, le but de ce voyage n’était pas politique mais religieux”. Responsable de ce groupe, elle a pu constater que, si les structures des congrégations féminines sud-coréennes étaient les mêmes que les chinoises, “les techniques de gestion et d’administration étaient plus méthodique et mieux développées”.
Sour Shen, quant à elle, d’origine sino-coréenne, a expliqué aux journalistes que, du fait de l’isolement de l’Eglise chinoise de 1950 à 1980, les normes qui régissent les congrégations religieuses sont restées celles d’avant Vatican II. Le concile Vatican II s’étant déroulé de 1963 à 1965, «, les sours coréennes sont plus ouvertes et plus accueillantes”, a-t-elle pu constater.
Gregori Kang Soo-kil, secrétaire du Comité pour le culte des martyrs, a expliqué de son côté que le voyage avait été préparé en août et septembre 2002 par des pourparlers entre des prêtres coréens et Anthony Liu Bainian, directeur adjoint de la Commission administrative pour l’Eglise catholique et vice-président de l’Association patriotique de catholiques chinois. Gregori Kang Soo-kil a précisé que son président, le P. James Kim Soo-chang, avait participé aux rencontres au cours desquelles les problèmes de la formation des prêtres et des religieuses en Chine avaient été abordés. C’est durant ces discussions que Liu Bainian avait proposé ce voyage d’étude pour les supérieures des religieuses chinoises.
Celles-ci ont rencontré Mgr Nicolas Cheong dans sa cathédrale de Myongdong, le 2 avril, le lendemain de leur arrivée en Corée. Mgr Cheong leur a proposé, si on le lui demandait, d’aider l’Eglise de Chine en prenant en charge la formation de religieuses et de séminaristes chinois dans son diocèse de Séoul (1).
D’après Sour Shen, supérieure des Sours du Sacré Cour de Jésus de Fushun, sa congrégation, en expansion, compte 74 religieuses, dont 24 novices. Deux sours sont en étude de formation missionnaire et biblique en Italie. Plusieurs d’entre elles sont d’origine sino-coréenne, a-t-elle souligné, si bien que de temps en temps des personnes de leur famille installée en Corée du Sud viennent les visiter en Chine et les aident financièrement. Sour Maria Quanzhen, supérieure des Filles de la Charité de St Vincent de Paul, a de son côté informé les journalistes que deux religieuses de sa communauté étaient en formation en France. Elle a indiqué que sa communauté comprenait 35 religieuses dont cinq novices mais que, sans aide extérieure, elles n’avaient pas les moyens d’envoyer d’autres religieuses à l’étranger.
Le coût financier de ce voyage en Corée du Sud a été pris en charge par le Bureau d’entraide St Andrew Kim Tae-gon (2) que le Comité pour le culte des martyrs a érigé afin de soutenir la formation des prêtres et des religieuses chinois.