Eglises d'Asie

La Commission diocésaine pour la pastorale des migrants accueille les travailleurs étrangers en difficulté dans un centre spécialement aménagé pour eux

Publié le 18/03/2010




“La Grotte de la Madone un foyer dirigé par la Commission pour la pastorale des migrants et des gens du voyage (1), abrite actuellement une femme de ménage philippine et une mère africaine accompagnée de son enfant de 2 ans. Récemment, le centre avait déjà recueilli Jaagath, un Népalais de 23 ans qui vivait dans la rue après avoir été trompé par un faux recruteur qui lui avait promis du travail et l’escroqua de 5 000 dollars de Singapour (2 500 euros) pour frais d’embauche. Cet individu lui avait pris également son passeport, ses chèques de voyage et son billet d’avion de retour avant de l’abandonner dans un hôtel, sans travail. Jaagath s’est retrouvé à la rue, une fois dépensé le peu d’argent qui lui restait. Rosemary Pabiluna, une employée de maison arrivée à Singapour il y a quatre mois, a elle aussi trouvé refuge à la Grotte de la Madone, après un séjour de six semaines à l’hôpital en chambre d’isolement pour une méningite. A sa sortie d’hôpital, très affaiblie, ses employeurs ont refusé de la reprendre à leur service Cette femme de 38 ans, mère de trois enfants, devait rentrer aux Philippines le 25 mai : “Je suis encore faible mais très heureuse d’être ici dans ce foyer car j’y suis bien nourrie et peux me reposer.”

C’est en juillet 2002 que la Commission diocésaine pour la pastorale des migrants a loué la maison de deux étages qui a été rebaptisé “la Grotte de la Madone”. Située à cinq minutes de ses bureaux, elle l’a rénovée en l’équipant de deux chambres avec salle d’eau pour les femmes et autant pour les hommes. On y trouve une salle de séjour, une grande table pour six à huit personnes et la traditionnelle grotte de Lourdes dans le jardin. La Commission s’acquitte du loyer mensuel (1 454 dollars singapouriens), du coût de la nourriture et des frais médicaux engagés pour les résidants. Les agences de recrutement prêtes à assumer leur responsabilité, comme c’est le cas pour Pabiluna, versent 10 dollars par jour pour le logement et 5 dollars pour les repas.

En mai dernier, le refuge a reçu un soutien financier de 15 000 dollars de Singapour, fruits de deux spectacles montés par la Commission et honorés par la présence de l’archevêque de Singapour, Mgr Nicholas Chia. Les musiciens et les danseurs étaient des travailleurs migrants venus d’un peu partout, des Africains, des Philippins, des Indonésiens, des Sri Lankais et ainsi que des Singapouriens.