Eglises d'Asie

La Conférence épiscopale publie une lettre pastorale à propos de l’épidémie de pneumopathie atypique

Publié le 18/03/2010




A Taiwan, touché par l’épidémie de pneumopathie atypique (SRAS) qui, née dans le sud-est de la Chine, continue d’affecter la Chine continentale, Hongkong ainsi que Singapour et le Canada (1), la Conférence épiscopale a publié une lettre pastorale dans laquelle elle replace dans une perspective chrétienne les mesures draconiennes prises par les autorités civiles pour enrayer la propagation de l’épidémie. Signée par le cardinal Paul Shan, évêque du diocèse de Kaohsiung et président de la Conférence épiscopale, la lettre, datée du 25 mai dernier, est intitulée : “Nous vivons un nouveau Carême pour combattre le SRAS.”

Dans ce texte, on peut notamment lire une explication du terme ‘quarantaine’, renvoyant aux mesures de quarantaine très strictes contraignant à l’isolement complet les personnes soupçonnées être porteuses de la maladie. “Le terme ‘quarantaine’ vient du latin et indique une période de pause ou d’isolement d’une durée de quarante jours. Il existe évidemment un lien avec le Carême célébré par l’Eglise. Pendant la période d’isolement, la liberté est limitée, la vie est difficile et tout se justifie pour éviter le transmettre le virus à d’autres. Le Carême chrétien lui aussi contient la signification de l’isolement : il consiste en quarante jours d’abstinence et de prière, en imitant l’expérience de Jésus au désert, qui choisit délibérément l’isolement.”

Dans le contexte particulier créé par l’épidémie, le cardinal Shan poursuit en écrivant que “l’Eglise souligne aujourd’hui une fois encore l’esprit du Carême : éviter le mal en faisant le bien, se sacrifier en faveur des autres” afin de donner un sens, enrichi de significations spirituelles, à la quarantaine subie du fait de la maladie. Le cardinal termine en invitant les Taiwanais à observer strictement les mesures de prévention de l’épidémie qui ont été indiquées par les autorités. “Si l’on est mis en quarantaine, il faut la vivre sérieusement précise-t-il encore.