Eglises d'Asie

Malgré le pessimisme de certains, l’Eglise catholique en Corée du Sud reste une Eglise dynamique

Publié le 18/03/2010




Les statistiques que vient de publier la Conférence des évêques catholiques de Corée du Sud indiquent que, depuis 2001, le nombre des catholiques a augmenté de 2,8 %. En 2002, 137 614 baptêmes ont été enregistrés. Certes, c’est un recul par rapport à l’année 2001 et ses 159 417 baptisés, mais les 4 350 000 catholiques coréens n’en représentent pas moins 8,96 % d’une population totale de 48,5 millions d’habitants. Un dynamisme remarquable pour une jeune Eglise vieille d’à peine deux cents ans. Le total des prêtres s’élève à 3 379 avec 1 436 séminaristes. Les ordres religieux quant à eux indiquent 1 263 religieux et 9 416 religieuses, réparties en quarante-quatre congrégations.

L’analyse du bilan présenté par la Conférence épiscopale n’en reste pas moins réservée. Elle souligne non seulement le fléchissement de 13,7 % du nombre des baptisés mais s’inquiète du nombre croissant des non-pratiquants (1). Il aurait doublé en douze ans et se situerait, fin 2002, à 1 524 758 baptisés, soit 35,1 % de l’ensemble des catholiques. D’après les mêmes statistiques, la moyenne des participants aux messes dominicales est de 1 152 374 personnes, soit 26,5 % des 4,35 millions de catholiques de Corée du Sud.

Pour les évêques, un non-pratiquant est un catholique baptisé qui n’a pas reçu le sacrement de pénitence à Noël ou à Pâques trois années consécutives. Le contrôle s’effectue grâce aux « Billets de confession » que les catholiques remettent aux prêtres après avoir reçu le sacrement de pénitence.

Selon le P. Paul Lee Chang-youing, secrétaire adjoint de la Conférence épiscopale, qui a commenté pour la presse ces dernières statistiques de l’année 2002, le nombre croissant des non-pratiquants exige de la part de tous une prise de conscience et des mesures rapides. Quant au fléchissement du nombre des baptêmes, il correspond, pour lui, à une baisse de la natalité et à la popularité grandissante de pratiques telles que le « ki-kong » et autres mouvements spiritualistes non chrétiens. En avril dernier, la Commission épiscopale pour la doctrine de la foi avait fait paraître une étude, la deuxième du genre, sur ce sujet sous le titre : « Mouvements et courants de pensée dangereux pour l’orthodoxie de la foi » (2