Eglises d'Asie – Philippines
Un administrateur apostolique a été nommé pour diriger le diocèse de Novaliches, l’évêque en titre de ce diocèse étant sous le coup d’une enquête pour harcèlement sexuel
Publié le 18/03/2010
Devant les nombreux journalistes rassemblés devant la cathédrale du Bon Pasteur à Quezon City, cathédrale de Novaliches, le nonce a ajouté que Mgr Bacani continuait d’être “l’ordinaire” de Novaliches et qu’il ne lui était pas interdit de célébrer la messe, d’administrer les sacrements ou de procéder à tout autre acte propre au ministère sacerdotal. En réponse à une question d’un journaliste, le nonce a dit qu’au cas où Mgr Bacani reviendrait des Etats-Unis, où il est parti en congé le 9 juin, au lendemain du dévoilement public de l’affaire, ce serait l’administrateur apostolique et non Mgr Bacani qui aurait autorité sur le diocèse. Dans un communiqué diffusé par la nonciature, on pouvait lire que “la présence de l’administrateur apostolique [était] conçue pour faciliter une meilleure prise en compte et une évaluation juste de tous les aspects de la situation, sans pression de quelque sorte, dans une atmosphère de sérénité et d’impartialité”.
Après la tempête médiatique soulevée par le dévoilement de l’affaire, la tension est un petit peu retombée aux Philippines. Des groupes féministes, des journalistes et diverses personnalités ont certes réclamé de la part de l’Eglise plus de transparence et une action plus rapide en pareil cas, mais l’ensemble des réactions est allé dans le sens souhaité par le nonce, à savoir une diminution “des tensions déjà créées” et la préservation de la dignité, de la liberté et des droits des deux personnes impliquées dans ce dossier. Le 12 juin, le cardinal Sin, archevêque de Manille, dont Mgr Bacani fut l’auxiliaire durant dix-huit ans, avait appelé à la prière, avec un message intitulé : “Cour de Jésus, illumine nous ! A sa demande, la semaine du 22 au 29 juin a été dédiée à “la prière pour la sanctification des prêtres”.