Eglises d'Asie – Vietnam
Une lettre du ministère des Finances donne des informations précises sur le financement du Comité d’union du catholicisme
Publié le 18/03/2010
Cette assistance financière de l’Etat concerne les salaires, les indemnités, les diverses contributions versées en fonction des effectifs officiels du personnel. Elle concerne également le recyclage et la formation professionnelle. Sont également l’objet de l’assistance financière de l’Etat les “personnalités” participant aux activités du Comité de solidarité. Divers frais matériels du Comité d’union sont également pris en charge par le ministère des Finances. Sont ainsi couverts les frais d’électricité et d’eau, de combustibles, d’entretien de l’environnement, d’achat de matériel de bureau, de communication, de propagande et liaison
Il est également prévu que chaque année les divers Comités provinciaux d’union du catholicisme établissent un projet faisant état des frais prévus selon les diverses rubriques. La lettre précise aussi que les relations entretenues par le Comité d’union du catholicisme avec le ministère des finances passent par l’intermédiaire du Front patriotique auquel il est rattaché.
Le Comité est en effet, de par sa charte, directement rattaché au Front patriotique. Il ne jouit d’aucun mandat de la hiérarchie et il s’en défend lui-même (1). En outre, la présence des prêtres présents dans le Comité a plusieurs fois été désapprouvée par la hiérarchie. Une lettre du cardinal Sodano du 20 mai 1992 a mis en garde contre la participation des prêtres à ce mouvement (2). Celle-ci a été également déconseillée par les dernières directives à ce sujet de Mgr Nguyên Van Binh, rapportées par le P. Huynh Công Minh, le 11 novembre 1993 (3). Créé en 1983 sous l’appellation de Comité d’union des catholiques patriotes, l’association est devenue ensuite le Comité d’union du Catholicisme. Ses statuts précisent qu’elle est une des vingt-neuf membres du Front patriotique, chargé avec lui de répercuter dans les milieux chrétiens les lignes politiques de l’Etat et du Parti.