Eglises d'Asie – Vietnam
Un dirigeant du bouddhisme patronné par l’Etat présente à l’Assemblée nationale une version officielle des derniers événements ayant secoué le bouddhisme unifié
Publié le 18/03/2010
Dans un historique du bouddhisme depuis le changement de pouvoir en 1975, le religieux a fait valoir que la création d’une nouvelle Eglise soutenue par le gouvernement à partir de 1981 a seulement été un effort pour unifier le bouddhisme de l’époque, divisé en de nombreuses branches (2). Après avoir reconnu que les dirigeants du bouddhisme unifié, “excités par des forces extérieures n’étaient pas d’accord pour l’unification du bouddhisme en une seule association pour tout le pays, il a présenté d’une façon bénigne les incidents qui ont marqué, le 8 octobre dernier, le départ des responsables du bouddhisme unifié vers le Sud après l’assemblée extraordinaire qu’ils avaient tenue dans le Binh Dinh. Ceux qui ont arrêté la voiture des religieux bouddhistes (3), ce jour-là, étaient des bonzes du monastère qu’ils venaient de quitter, attachés au patriarche et voulant le garder auprès d’eux. Dans son rapport à l’Assemblée, le religieux s’est gardé de parler de l’assemblée extraordinaire et surtout des sanctions qui ont été prises contre une trentaine de religieux (4). Selon lui, il n’y a eu aucune assemblée générale du bouddhisme unifié à Melbourne en Australie.
La même version des faits, avec un côté polémique plus accentué, a été reprise par le religieux dans une interview accordée au journal Lao Dông (‘Le Travail’) du 5 novembre dernier. Il a particulièrement insisté sur les forces étrangères adverses qui, selon lui, profitent du bouddhisme unifié pour déstabiliser l’Etat vietnamien.