Eglises d'Asie – Vietnam
La Chambre des représentants des Etats-Unis et le Parlement européen dénoncent tour à tour la répression pratiquée contre le bouddhisme unifié
Publié le 18/03/2010
Mercredi 19 novembre, la Chambre des représentants du Congrès américain a adopté un texte par 408 voix contre 13 qui accuse les pouvoirs publics vietnamiens d’avoir confisqué des lieux de culte du bouddhisme unifié et persécuté les religieux qui ont refusé d’adhérer aux organisations bouddhistes patronnées par l’Etat. Le texte cite nommément un certain nombre de religieux, comme le patriarche Thich Huyên Quang, soumis à la résidence surveillée pour possession de “secrets d’Etat en réalité des documents internes au bouddhisme unifié. La résolution américaine demande au gouvernement vietnamien “de respecter le droit de toutes les organisations religieuses indépendantes de se rencontrer, de prier, de fonctionner, de pratiquer leur foi Elle demande aussi la libération des Vietnamiens détenus ou placés résidence surveillé pour avoir pratiqué leur foi ou défendu la liberté de culte.
La résolution du Parlement européen votée le lendemain, 20 novembre, concentre ses critiques sur le traitement réservé, ces temps derniers, au bouddhisme unifié. Elle rappelle l’accord de coopération entre le Vietnam et l’Union européenne stipulant que le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques en constitue le fondement et souligne que la liberté religieuse est un droit reconnu par la Constitution vietnamienne et un certain nombre d’accords internationaux auxquels le Vietnam a souscrit. La résolution fait ensuite le récit des divers événements qui se sont déroulés depuis la rencontre entre le vénérable Thich Huyên Quang et le Premier ministre au mois de mars de cette année. Le texte voté par le Parlement européen passe ensuite en revue les diverses atteintes récentes à la liberté religieuse au Vietnam : l’arrestation du P. Ly et de ses neveux, la persécution contre les Montagnards chrétiens, les bouddhistes hoa hao et les religions non reconnues officiellement.
Dans ce contexte brûlant, on attend avec une certaine impatience les résultats des discussions annuelles du Vietnam et de l’Union européenne sur les droits de l’homme qui devaient se dérouler dans la journée du 26 novembre à Hanoi. Il est prévu qu’un groupe de trois membres de la Commission européenne, des diplomates italiens et hollandais, et des représentants vietnamiens de la Sécurité, des Affaires étrangères et de la Justice prennent part à ces entretiens, programmés depuis longtemps.