Eglises d'Asie – Inde
Andhra Pradesh : trois ans de sécheresse ont forcé de nombreuses familles catholiques à se déplacer pour chercher du travail, quelquefois très loin
Publié le 18/03/2010
Les catholiques du diocèse sont pour la plupart des ouvriers agricoles ou de petits fermiers. Depuis longtemps, le diocèse cherche une façon adéquate de leur procurer une assistance. Un centre diocésain a été créé qui procède à des distributions de vêtements et de nourriture pour les enfants et les personnes âgées vivant seules. Le programme alimentaire est organisé en fonction des besoins particuliers de chacun. Pour venir à bout des problèmes posés par la sécheresse, le service social du diocèse a été grandement assisté financièrement par la Caritas India, service placé sous la responsabilité des évêques indiens. D’autres initiatives ont touché plus spécialement l’enfance et la jeunesse. Le diocèse prend en charge les distractions de la jeunesse du pays, organisant des compétitions sportives. En outre, une aide financière spéciale du diocèse a aidé les paroisses plus particulièrement affectées par le fléau à ouvrir des pensionnats pour les enfants que les migrations des parents laissaient temporairement dans l’isolement.
D’autres diocèses, comme, par exemple, celui de Guntur, à 210 km. au nord de Nellore, ont eu à souffrir de la même absence de pluie. Le curé d’une paroisse du district de Prakasam a confié que sa paroisse n’avait plus que trente-cinq familles catholiques, beaucoup d’entre elles ayant quitté les lieux au cours des trois années de sécheresse consécutives qui les a laissées sans eau potable suffisante. Les plus forts d’entre eux s’en sont allés travailler ailleurs laissant derrière eux les vieillards, les enfants et les femmes avec un petit peu de travail. Bondala Ignatius, un laïc du diocèse de Nellore, a trouvé du travail à 515 km. de là, à Hyderabad, la capitale de l’Etat. Il se plaint aujourd’hui d’avoir perdu ses enfants et sa famille : “Mes enfants sont restés au village avec mon père. J’aurais voulu les voir pour Noël. Mais cela est impossible à cause de la faiblesse de mes ressources financières.”
C’est un fait, en effet, que les personnes qui sont ainsi parties au loin pour trouver un travail ne sont pas devenues riches. Leurs salaires leur ont seulement permis de survivre, elles et leurs familles. Dans la paroisse de Bondala Ignatius, lors des fêtes de Noël, au moins 155 enfants sont restés à la charge du curé qui a joué à leur égard le rôle de parents.