Eglises d'Asie

L’Eglise catholique a largement participé aux secours apportés aux victimes des glissements de terrain qui se sont récemment produits dans le centre du pays

Publié le 18/03/2010




L’Eglise catholique a réagi avec célérité pour apporter des secours aux victimes des glissements de terrain qui se sont produits entre le 15 et le 19 décembre dernier dans la partie centrale du pays. Plusieurs paroisses situées dans les localités affectées par ces catastrophes ont été transformées en centres d’évacuation et d’orientation des secours et des curés de paroisse ont organisé des collectes auprès de leurs fidèles pour apporter des biens de première nécessité aux victimes.

Selon le Centre national de coordination, une organisation gouvernementale, au moins 89 personnes sont mortes et 125 autres sont portées disparues après les inondations et les glissements de terrain qui ont affecté la partie sud de l’île de Leyte. La paroisse Saint Isidore, à San Francisco, sur l’île de Leyte, et une autre paroisse, située sur l’île de Bohol, ont été transformées par les autorités civiles en centre d’évacuation. Joint par téléphone, le P. Edmundo Resus, curé de Saint Isidore, a raconté qu’entre quinze et vingt familles, catholiques et non catholiques, avaient trouvé refuge au centre paroissial, une bâtisse de deux étages, fuyant les pluies qui ont causé d’importants glissements de terrain dans leur village de Punta. Selon le prêtre, 22 des 98 foyers du village de Punta affectés par les glissements de terrain sont catholiques, les autres appartenant presque toutes à l’Eglise Aglipayan, une dénomination locale d’origine chrétienne.

Toujours selon le P. Resus, la réponse des autorités à la catastrophe a été “lente le manque de coordination et des rivalités “politiques” étant sans doute la cause de cette lenteur. Déplorant le chiffre élevé des morts, le prêtre a expliqué que la pluie qui est tombée sans discontinuer durant quatre jours était bien sûr la cause première des glissements de terrain mais il a ajouté que c’était “la négligence du gouvernement et des gens” qui était la cause profonde, ceux-ci “ne plantant pas d’arbres et se contentant de cueillir les bienfaits de la nature”. Le prêtre a conclu en déclarant qu’il demanderait désormais aux paroissiens qui viennent demander les sacrements d’apporter des semis et de planter un arbre.