Pour la première fois, un site Internet catholique fait payer ses services dans le but de dégager des ressources financières permettant d’améliorer son offre de service

Pour le P. Ambrosio Baek Kee-tae, responsable du site Internet de la Mission Saint Paul (www.paolo.net), l’introduction d’un service payant a été conçue comme devant permettre une accélération de l’évangélisation par Internet et le moyen de dégager des ressources qui seront utilisées pour l’amélioration des contenus proposés sur le site. Les revenus générés devraient à terme couvrir les coûts que représente l’embauche par le site de jeunes artistes et techniciens catholiques. « En réinvestissant les profits dans les salaires, nous avons moins de chance de les perdre précise le P. Baek, ajoutant que la présence sur Internet doit être soutenue par un investissement continu.

Aujourd’hui, le site portail de la Mission Saint Paul donne accès à différents services : un site d’information générale sur le catholicisme, une librairie en ligne, un site pour la communauté catholique, un site pour les enfants : « Le monde des enfants » et un site sur la Société de Saint Paul, son origine et son fondateur. Le site payant se trouve dans la section multimédia du site d’information sur le catholicisme (www.catholic.to/multimedia) et propose une trentaine d’animations à partir de l’Evangile, de la Bible et de certains contes. Pour télécharger une des animations proposées, d’une durée allant jusqu’à sept minutes, un internaute doit débourser – en ligne – entre 300 et 500 wons (de 20 à 34 centimes d’euros). Chacune de ces animations coûte de 4 à 5 millions de wons à produire (2 800 à 3 500 euros). Depuis le 1er décembre, 1 100 internautes en moyenne – des catéchistes pour la plupart – téléchargent et payent pour ces animations, le plus souvent utilisées par eux en classe de catéchisme. Pour le P. Ignatius Kim Min-soo, secrétaire de la Commission épiscopale pour les communications sociales, « la commercialisation de certains aspects de la culture de l’Eglise est nécessaire » pour le développement de l’Eglise mais le danger réside dans « une commercialisation illimitée » pouvant menée à une forme de sécularisation. Le critère pertinent de discernement doit être ici, précise-t-il, l’apport positif à l’évangélisation et au travail pastoral.