Eglises d'Asie

Reprise des travaux entrepris par l’Etat sur un terrain appartenant à l’archevêché de Hanoi

Publié le 18/03/2010




Selon des sources bien informées du Nord-Vietnam, depuis le début du mois de janvier 2004, le diocèse de Hanoi éprouve une certaine inquiétude devant la reprise de travaux entrepris par le gouvernement sur un terrain du domaine de l’archevêché où se trouvait autrefois l’ancienne nonciature apostolique, revendiqué aujourd’hui comme propriété de l’Eglise. Déjà, en novembre 2001, le cardinal Pham Dinh Tung puis l’ensemble du clergé de Hanoi avaient rédigé et signé chacun à leur tour une lettre ouverte à l’Etat vietnamien pour faire valoir les droits de propriété de l’Eglise sur ce terrain et prier les autorités d’interrompre immédiatement les travaux entrepris. Les deux lettres avaient été lues dans les églises de la capitale au cours des messes du dimanche 11 novembre 2001. Après cette vigoureuse réaction de l’Eglise, les travaux avaient été interrompus.

C’est en 1958 que le gouvernement s’était approprié le terrain en question. Toutes les tentatives de récupération tentées par les responsables de l’archidiocèse qui ont en main des documents officiels de propriété, auprès du Comité populaire de l’arrondissement de Hoan Kiêm, ont échoué. Il y a quelques années, sur ce terrain qui jouxte les bâtiments de l’archevêché et du grand séminaire régional, ont été bâties une piscine couverte surmontée d’un étage et une sorte de discothèque. Les bruits de la batterie accompagnant la musique rythmée de cet établissement étaient peu propices au recueillement nécessaire aux retraites sacerdotales annuelles et à la concentration des séminaristes étudiant en ces lieux.

A la fin de l’année 2001 (1), les autorités avaient entrepris la démolition d’une partie de l’ancienne discothèque et commencé à creuser de nouvelles fondations s’avançant même à l’intérieur du domaine réservé jusqu’ici à l’archevêché. Ce sont ces nouveaux travaux qui avaient provoqué les protestations officielles du diocèse de Hanoi. Une première lettre avait été envoyée au gouvernement par le cardinal, s’élevant contre l’occupation du terrain par les autorités et réclamant la cessation immédiate des travaux entrepris. Peu de temps après, lors de la retraite annuelle du clergé de Hanoi, les bruits des machines utilisées pour creuser le terrain ayant assourdi les oreilles des retraitants réunis à l’archevêché, le problème s’était reposé. La totalité des prêtres de l’archidiocèse avait rédigé et signé une nouvelle lettre priant les responsables politiques de mettre un terme à leur projet. Ce sont ces deux lettres qui avaient été lues dans les églises de Hanoi le 11 novembre 2001.