Eglises d'Asie

L’armée indienne interdit le port visible de signes religieux par les officiers et hommes de troupe

Publié le 18/03/2010




Express du 18 janvier dernier rapporte une instruction destinée à l’ensemble du personnel de l’armée indienne. Elle concerne le port de signes symboliques liés de près ou de loin à la religion. Les militaires indiens n’ont désormais plus le droit de porter de bracelets, d’anneaux ou bagues porte-bonheur, de rayures ou de points vermillon inscrits sur le front, ou encore de fils sacrés. Ils doivent, ajoute le texte, respecter la stricte sobriété de l’uniforme et ne pas altérer l’image laïque attachée à la condition militaire. Les officiers supérieurs, auteurs de cette nouvelle ordonnance qui vient s’ajouter à un règlement concernant l’uniforme militaire publié en 1962, précisent qu’ils ont observé que de plus en plus de membres du personnel de l’armée indienne, forte d’un million d’hommes, se laissent aller à ce genre de pratiques. Il n’est pas spécifié si cette interdiction du port de symboles religieux par les militaires a quelque rapport avec la montée du fondamentalisme au sein de l’hindouisme.

Cette interdiction qui ne porte que sur les signes visibles à l’extérieur de l’uniforme est particulièrement sévère pour les femmes officiers, au nombre de soixante-quinze dans les forces armées indiennes, qui ne sont pas autorisées à porter de bracelets, de boucles d’oreilles, de rouge à lèvres et de vernis à ongle. Elles peuvent cependant porter la rayure ou le point vermillon sur le front à condition que ce signe soit caché par le béret de l’uniforme. Les hommes sont autorisés à porter une chevalière à un doigt de la main gauche.

L’état-major a, par contre, fait preuve de beaucoup plus de libéralisme à l’égard des officiers et des militaires de religion sikh. Ces derniers pourront continuer à porter leurs traditionnels bracelets d’acier. Aucun des articles de la nouvelle instruction ne concerne leur turban et leur barbe.