Eglises d'Asie – Inde
Les évêques catholiques se déclarent favorables, à l’occasion des examens prénuptiaux, à un dépistage obligatoire du virus du sida
Publié le 18/03/2010
Selon les statistiques du ministère de la Santé, 4 058 000 Indiens sont aujourd’hui séropositifs, ce qui représente une proportion de 0,8 % de la population. La contamination est en nette progression. Pour la seule année 2002, il y a eu 600 000 nouveaux cas, ce qui représente 1 600 nouveaux cas par jour. C’est une situation, a déclaré le P. Jospeh, qui inquiète fortement les évêques de l’Inde, qui désirent que les fidèles catholiques fassent connaître leur état de santé complet, y compris leur situation vis-à-vis du sida, avant leur mariage de sorte qu’ils ne contribuent pas à diffuser ce virus à leur partenaire et fondent des familles saines, éléments sûrs d’une société dynamique. Lors de l’assemblée, il a été souligné que les prêtres et les agents de santé travaillant dans les institutions d’Eglise se devaient de venir chercher auprès des évêques conseils et assistance en ce domaine (1).
Diverses associations sacerdotales ayant déjà demandé aux évêques d’établir l’obligation d’un test sanguin prénuptial de séropositivité ont accueilli favorablement la décision de la Conférence épiscopale. L’année dernière, la conférence des prêtres catholiques Nazrani avait soumis une proposition en ce sens au Conseil des évêques du Kerala. Ils avaient été très impressionnés par la nouvelle du décès des deux membres d’un couple récemment marié, dont l’un d’entre eux aurait pu être sauvé par des tests sanguins prénuptiaux.
A l’occasion de cette décision, les évêques ont rappelé la lutte contre le sida menée par l’Eglise depuis quelques années. Des consignes précises ont été données à ce sujet aux 745 hôpitaux et dispensaires gérés par elle dans le pays. Par ailleurs, quarante hôpitaux et dispensaires catholiques sont uniquement consacrés à l’accueil et aux soins des malades touchés par cette pandémie.