Selon un participant, le congrès annuel du Conseil consultatif de la religion a été bâclé

Selon la revue Catholicisme et Nation (4), l’organe du Comité d’union du catholicisme à Hô Chi Minh-Ville, deux réunions dudit Conseil ont eu lieu cette année. L’une pour le Sud au Palais de l’unification à Saigon, le 18 février 2004, l’autre pour le Nord au mois de mars suivant. C’est à propos de la première de ces réunions que le P. Thiên Câm, dominicain, rédacteur de la revue Catholicisme et Nation, élève la voix et s’irrite devant une organisation qu’il qualifie de “bâclée et pour la forme”. La réunion du Conseil avait été couplée avec une autre réunissant les membres du Front patriotique, pour la plupart également membres du Conseil consultatif des religions. Alors que les débats pour le Front patriotique avaient occupé toute la journée jusqu’à 19 heures, c’est à cette heure-là que les cadres et les représentants des religions étaient invités à commencer leur discussion sur les sujets proposés, prévue pour durer deux heures.

Pour montrer l’impossibilité de travailler dans de telles conditions, le P. Câm énumère l’ensemble des questions prévues au programme de cette soirée du 18 février 2004 : présentation des participants, échange d’opinions au sujet des futures élections des Conseils populaires et du Front patriotique, débat au sujet du projet d’ordonnance religieuse, éclaircissement des notions de religion, d’organisation religieuse, distinction entre religion et croyance, distinction entre activités religieuses ordinaires et activités superstitieuses, entre religion et tourisme. Les deux heures accordées étaient largement insuffisantes pour traiter cet ensemble imposant de questions, d’autant plus que certains représentants des religions étaient venus à la réunion avec l’intention d’introduire dans les débats des problèmes particuliers non inscrits dans le programme.

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Catholicisme et Nation, le professeur Dang Nghiêm Van a lui-même reconnu que les résultats de la réunion ont été modestes et que les membres du Conseil consultatif des religions exigeaient bien davantage.