Eglises d'Asie

Moluques : l’évêque du diocèse catholique d’Amboine se félicite du déroulement pacifique des élections générales du 5 avril 2004

Publié le 18/03/2010




A la mi-avril, le dépouillement des élections générales du 5 avril dernier, par lesquelles 147 millions d’électeurs indonésiens étaient appelés à désigner leurs 550 députés ainsi que les membres d’une nouvelle chambre régionale et leurs représentants dans les provinces et les districts n’était pas achevé. Cependant, Mgr Petrus Canisius Mandagi, évêque du diocèse catholique d’Amboine, aux Moluques, s’est félicité du déroulement pacifique et relativement honnête des opérations électorales, particulièrement complexes étant donné le nombre de représentants à élire. “Les Moluquois sont sans doute plus éclairés aujourd’hui et ont appris du passé. Ils tiennent à ce que cela se voit a déclaré le 7 avril l’évêque catholique, en référence aux sanglants heurts intercommunautaires qui ont opposé chrétiens et musulmans durant les années 1999 à 2002.

Aux Moluques, la journée du 5 avril s’est déroulée dans le calme. Le seul incident notable a été la distribution de tracts appelant les gens à boycotter les élections et mettant en garde contre de possibles heurts. Pour Mgr Mandagi, le fait que les Moluquois ne se sont pas laissés influencer par ces tracts et n’ont pas prêté attention aux rumeurs circulant indique que les gens sont “plus sages, plus mûrs et intelligents que certains politiciens qui ont essayé de créer un sentiment d’anxiété”. Selon lui, qui assume la responsabilité du diocèse d’Amboine depuis 1994, il y a bien encore des personnes qui cherchent à créer des conflits mais “elles sont une poignée. Nous devons seulement être attentifs à ce qu’elles font, à ce que sont leurs intentions et à ne pas nous laisser provoquer par elles.”

Ailleurs dans le pays, le sentiment général a été que les élections se sont déroulées de façon correcte, à part des difficultés techniques en Papouasie occidentale, à Aceh, dans la province de Nusa Tenggara Timur et dans quelques régions de Java. Pour le jésuite Franz Magnis-Suseno, d’origine allemande et professeur de philosophie, ces élections, qui ont été les premières où les Indonésiens ont voté directement pour leurs futurs députés, marquent un progrès dans la mesure où bon nombre d’électeurs ne se sont pas sentis obligés par les cadeaux (argent ou denrées alimentaires) distribués par les candidats durant la campagne électorale. “L’attitude des électeurs devrait indiquer aux partis politiques qu’il ne sert à rien de poursuivre ces distributions d’argent électoral a-t-il estimé.