Contraception et contrôle naturel des naissances

Publié le 18/03/2010




Un séminaire consacré aux problèmes de la contraception et du contrôle naturel des naissances s’est tenu dans les locaux de la paroisse catholique de Tachkent le 25 mars, fête de l’Annonciation, un jour spécialement consacré à célébrer la vie.

Une dizaine de paroissiens se sont retrouvés autour du docteur Victoria Michalchik, spécialiste du planning familial et paroissienne comme eux de l’Eglise du Sacré Cour de Jésus.

Dans tout ce qui se dit pour contrer la position de l’Eglise en la matière, leur a-t-elle expliqué, il y a du faux et du vrai. Le condom, par exemple, ne prévient pas de façon efficace ni une grossesse ni une contamination des maladies sexuellement transmissibles. Quant aux méthodes contraceptives habituelles, les dispositifs intra-utérins peuvent être dangereux pour la santé de la femme et les contraceptifs hormonaux ont, à long terme, des répercussions négatives. En tant que médecin, elle recommande donc l’observation des méthodes naturelles pour assumer le planning familial.

Les participants à ce séminaire avaient chacun une raison particulière pour justifier leur présence. Tatiana Fenkovskaya, 40 ans, s’inquiétait pour ses deux filles, 15 et 19 ans, et voulait les initier au contrôle naturel des naissances recommandé par l’Eglise. Julia Mirzaeva, 24 ans, comptable, bien que célibataire, voulait connaître les méthodes naturelles de contrôle des naissances “compatibles avec sa foi”.

Une campagne intensive pour la contraception en Ouzbékistan a été lancée pour essayer de maîtriser le développement rapide des maladies sexuellement transmissibles. Le condom est largement recommandé et affiché partout, surtout dans le métro. D’après les statistiques gouvernementales, les sidéens sont passés de 154 en 2000 à 1 936 en 2003. Beaucoup cependant pensent qu’il faudrait plutôt parler de dizaines de milliers. Toujours est-il que la campagne pour la contraception aurait, dit-on, provoqué une baisse du nombre des avortements.