Eglises d'Asie – Népal
Petite communauté de 6 000 fidèles, l’Eglise catholique a inauguré un Centre pastoral
Publié le 18/03/2010
Depuis la création de la mission sui juris du Népal en 1983, l’Eglise s’est petit à petit développée. Il y a treize ans, s’est souvenu Mgr Quintana, lors d’un premier voyage dans le pays, la construction de l’église de l’Assomption à Katmandou n’était encore qu’un projet. Aujourd’hui, elle existe et, si elle est toujours la seule paroisse de la capitale, quatre paroisses ont été ouvertes en dehors de Katmandou. La mission sui juris, confiée aux jésuites, est devenue en 1996 une préfecture apostolique et compte aujourd’hui 6 000 fidèles. Immergés au sein d’une population de 23 millions d’habitants, majoritairement hindous, les catholiques sont un tout petit noyau qui se heurte à l’impossibilité érigée par la loi pour les Népalais de se convertir à une autre religion que celle à laquelle ils appartiennent.
Lors de l’inauguration du Centre pastoral, baptisé Centre Saint Jean-Marie Vianney, Mgr Anthony Sharma, préfet apostolique du Népal, a rappelé que les habitants du lieu avaient été dans un premier temps effrayés par la perspective de la construction du centre. « Ils pensaient que nous étions là pour bâtir une grande église, a-t-il précisé. Nous avons dû les rassurer et leur dire que le centre serait un lieu au service de tous les Népalais. Ce n’est qu’une fois leur confiance acquise que nous avons obtenu la permission des autorités d’acheter le terrain. » Edifié sur une parcelle de 5 000 m , le centre comprend deux bâtiments ; l’un accueillera les activités pastorales liées à la catéchèse et à la formation des jeunes et des adultes, l’autre abritera les logements du P. Pius Perumana, pro-préfet apostolique, et quatre religieuses Adoratrices du Saint Sacrement, une congrégation originaire du Kerala, en Inde.
Outre les difficultés inhérentes à une jeune Eglise, l’Eglise du Népal doit s’accommoder de la guerre civile qui fait rage dans le pays, entre les forces gouvernementales et la rébellion maoïste. Le 27 mai, seuls 80 fidèles avaient fait le déplacement pour l’inauguration du centre, de nombreux autres n’ayant pas pu arriver sur place. Les attaques de la guérilla et les opérations militaires des forces gouvernementales rendent les transports très peu sûrs ; les enlèvements par la guérilla comme les contrôles des militaires sont très nombreux.