Eglises d'Asie

Pour la première fois, des représentants du bouddhisme dit ‘du grand véhicule’ se sont réunis à Singapour pour réfléchir à l’actualité du bouddhisme dans la société contemporaine

Publié le 18/03/2010




Les 26 et 27 juin derniers, environ 400 délégués bouddhistes issus du bouddhisme dit ‘du grand véhicule’ (mahayana) se sont réunis à Singapour dans les locaux du Centre bouddhique Tai Pei à Singapour. Invités par la Fédération bouddhiste de Singapour, l’université de Hongkong et l’université de Nankin, ils ont partagé leurs vues et leurs expériences sur l’actualité du bouddhisme dans la société contemporaine. Le vénérable Wai Yim, président de la Fédération, a expliqué en préambule les raisons de cette réunion – une première à Singapour, a-t-il souligné -, précisant que, selon lui, un tel échange d’idées était nécessaire pour promouvoir le rôle du bouddhisme à Singapour.

Une des particularités de la rencontre a été la participation de 26 délégués venus de Chine populaire, de Taiwan, de Hongkong et de Malaisie. Le vénérable Jing Yin, 41 ans, directeur du Centre des études bouddhiques à l’université de Hongkong, a donné une conférence au sujet des valeurs prônées par le bouddhisme et la façon de les mettre en pratique dans la société d’aujourd’hui. De Taiwan, le professeur Cheng Chen-huang, directeur de l’organisation bouddhiste taiwanaise “Flamme de sagesse a proposé sa vision du rôle des organisations de laïcs bouddhistes dans la société contemporaine. De l’université de Nankin, en Chine populaire, le philosophe Xu Xiao Yao a donné une conférence au sujet des interprétations contemporaines de l’enseignement du sixième patriarche du bouddhisme chan (zen), moine réputé pour l’étendue de sa sagesse.

Largement pratiqué dans le monde sinisé, le bouddhisme mahayana est une des trois branches principales du bouddhisme, à côté du hinayana (bouddhisme dit ‘du petit véhicule’) et du vajrayana (bouddhisme tantrique, répandu surtout au Tibet et en Mongolie). Le bouddhisme mahayana se distingue du hinayana par un aspect plus social, son idéal étant le bodhisattva, un sage qui a déjà atteint l’Eveil mais qui refuse d’entrer au nirvana et veut rester sur terre afin d’aider ses frères (1). A Singapour, cité-Etat de 4,5 millions d’habitants, les adeptes de la “religion chinoise” (bouddhistes et taoïstes mêlés) représentent, selon les estimations, entre 54 et 68 % de la population.