Les autorités accordent au séminaire de Hanoi la possibilité d’accueillir un quota d’étudiants plus élevé que lors des précédents recrutements

L’administrateur du diocèse de Hanoi se réjouit de cette mesure libérale des autorités civiles, une mesure qu’il a réclamée durant toute une année avant de l’obtenir, et qui aidera à mieux assurer le ministère pastoral dans les diocèse du Nord-Vietnam où le manque de prêtres se fait encore cruellement sentir. La répartition du nombre de candidats au séminaire selon les diocèses s’avère délicate. Selon Mgr Kiêt, dans l’état actuel des effectifs, le clergé du Nord-Vietnam ne peut assurer aujourd’hui qu’environ un tiers des besoins pastoraux. Le petit diocèse frontalier de Lang Son ne présentant que quatre candidats, les autres diocèse du Nord à savoir Bac Ninh, Bui Chu, Hanoi, Hai Phong, Hung Hoa, Phat Diêm, se partageront le reste des places en fonction de leurs besoins. A Hanoi, par exemple, les prêtres sont submergés par le travail pastoral depuis de nombreuses années, chacun d’entre eux devant supporter le poids du service d’une moyenne de 5 à 19 000 fidèles.

Avertis de cette nouvelle mesure, les autres diocèses ont également manifesté leur satisfaction devant cette augmentation du nombre de jeunes gens autorisés à entreprendre la formation sacerdotale. Le diocèse montagneux de Hung Hoa, le plus grand diocèse du Vietnam en termes de territoire présentera à lui seul quinze candidats. Selon, un prêtre appartenant à ce diocèse, Bui Chu enverra une douzaine de jeunes gens au grand séminaire de Hanoi, alors que jusqu’ici, le diocèse n’en envoyait que six à chaque recrutement. Le prêtre a également exprimé le vou que les pouvoirs civils délivrent de bonne heure les autorisations nécessaires permettant aux candidats d’être présents au séminaire de Hanoi dans les délais nécessaires.

Le grand séminaire de Hanoi accueillera cette année 167 étudiants encadrés par vingt enseignants parmi lesquels un certain nombre de professeurs venus du Sud. Les nouveaux séminaristes, pour être acceptés, devront au moins avoir achevé leurs études secondaires et avoir passé avec succès un examen vérifiant leurs connaissances sur la Bible, le catéchisme, l’histoire de l’Eglise, l’anglais, la morale, la littérature vietnamienne. Cette année les futurs séminaristes devront présenter un certificat médical affirmant qu’ils ne sont pas atteints de l’hépatite B, de la tuberculose ou de l’asthme, autant de maladies qui au cours des années récentes avaient obligé certains séminaristes à quitter l’établissement de formation sans pouvoir être remplacés.

Après de nombreuses années de non-fonctionnement, le grand séminaire interdiocésain de Hanoi avait ouvert à nouveau ses portes en 1987, à la même époque que celui de Hô Chi Minh-Ville. Ce fut ensuite le tour de celui de Cân Tho et de Vinh en 1988. En 1992, un autre établissement de formation sacerdotale fut ouvert à Nha Trang, et, enfin, en 1994, un sixième séminaire fut créé à l’archidiocèse de Huê. Au début, le recrutement n’était autorisé par les autorités civiles que tous les six ans. En 1990 (2), l’intervalle de temps entre deux recrutements fut ramené à trois ans et enfin, quelques années plus tard, à deux ans. Depuis le début, le quota des séminaristes recrutés était également fixé par les autorités. D’abord fixé à cinquante pour Hanoi, il était passé à soixante dans les années 1990. On ne sait pas encore si les cinq autres séminaires du Vietnam bénéficieront, eux aussi, de l’augmentation de quota accordée au grand séminaire de Hanoi.