Eglises d'Asie – Vietnam
Après avoir détruit sa chapelle, la police s’acharne sur une communauté mennonite des Hauts Plateaux du Centre-Vietnam
Publié le 18/03/2010
Ainsi dépouillés une première fois, n’ayant plus d’habitation ni de lieu de prières et de culte, le pasteur et ses fidèles se sont remis à la tâche. A l’aide de bambous et de planches recueillis par les fidèles, une paillote fut élevée destinée à servir d’habitation à la famille du pasteur et de lieu de culte à la communauté locale. Cependant, la pression policière exercée sur la communauté chrétienne ne s’est pas relâchée. Des fidèles furent traduits en jugement populaire devant la population du village. Beaucoup furent soumis aux intenses pressions morales et psychologiques exercées par la police qui n’a cessé de menacer les diverses communautés chrétiennes.
Le 22 septembre dernier, un officier militaire apportait au pasteur un ordre signé du vice-président du Comité populaire de la ville de Kontum, contraignant la communauté chrétienne à se dissoudre et disparaître. En désespoir de cause, le pasteur et sa communauté ont envoyé un message aux fidèles du Vietnam et à tous leurs amis dans le monde, leur demandant de faire en sorte que les objectifs suivants soient atteints :
– que les autorités de Kontum reviennent sur l’ordre de dissolution de la communauté chrétienne ;
– qu’elles restituent l’ensemble des biens de la communauté et de la famille du pasteur ;
– qu’elles cessent de persécuter le “peuple de Dieu” des Eglises locales ;
– qu’elles libèrent le pasteur Nguyên Hông Quang et les cinq “missionnaires” arrêtés ;
– que les libertés fondamentales du citoyen, le droit à la liberté des activités religieuses du peuple de Dieu soient respectées ;
– que cesse la persécution “des enfants du Peuple de Dieu dans les Eglises des Hauts Plateaux, mais aussi dans celles de tout le pays. Qu’on ne touche pas aux enfants de Dieu !
Selon des courriers électroniques reçus ensuite, il semble que trois jours plus tard, le 24 septembre, des forces de police nombreuses et armées se sont rendues sur place et ont détruit une nouvelle fois les bâtiments provisoires servant de lieu de culte et de résidence à la famille du pasteur.
