Pour participer à l’édification d’un diocèse récemment érigé dans une région économiquement peu développée, 172 prêtres n’hésitent pas à quitter le confort de l’archidiocèse de Séoul

Autour de leur évêque, les prêtres du nouveau diocèse se sont rencontrés en assemblée générale du 21 au 24 septembre et les nouvelles responsabilités et affectations ont été publiées le 25. La messe d’installation de Mgr Lee, ancien évêque auxiliaire de Séoul et désormais premier pasteur d’Uijongbu, sera célébrée le 11 octobre. L’érection du nouveau diocèse, formé à partir d’une division de l’archidiocèse de Séoul, avait été annoncée le 5 juillet dernier. Situé aux frontières de la Corée du Nord, à l’extrême nord de la province de Gyeonggi, le diocèse recouvre deux préfectures et six grandes villes. Il comprend 52 paroisses et 160 000 catholiques, l’archidiocèse de Séoul ne comptant dorénavant « plus » que 1 270 000 catholiques répartis en 206 paroisses.

Pour bâtir le nouveau diocèse d’Uijongbu, Mgr Nicholas Cheong Jin-suk, archevêque de Séoul, et Mgr Lee avaient laissé les 747 prêtres de l’archidiocèse libres de leur choix. Parmi eux, 174 ont choisi de rejoindre Uijongbu où jusque là travaillaient seulement 80 prêtres. Plusieurs d’entre eux ont expliqué leur choix devant les journalistes. « En tant que prêtre, je veux servir les plus démunis. Les gens d’Uijongbu sont beaucoup moins gâtés que ceux de Séoul. C’est pourquoi j’ai choisi Uijongbu a déclaré le P. Peter Ryu Dal-hyon. Le P. Daniel Hong Sang-bum, quant à lui, a dit avoir ressenti un besoin de renouvellement après cinq années de sacerdoce : « Il y a beaucoup de prêtres à Séoul, et l’opinion des plus jeunes n’est pas souvent prise en compte. Pour échapper à cette sensation d’étouffement, j’ai décidé de servir à Uijongbu. » Le P. John Choi Jae-young a choisi, lui, de quitter Séoul parce qu’il préférait travailler en milieu rural : « J’aime la campagne et c’était une chance pour moi de pouvoir la rejoindre. »

Si la partie ouest du nouveau diocèse est relativement développée, sa moitié nord est rurale et agricole. Le nord de la province de Gyeonggi touche la frontière de la Corée du Nord et les bases militaires y sont nombreuses – ce qui ne facilite pas le développement économique.