Eglises d'Asie

A l’occasion du ramadan, un groupe de femmes catholiques s’est organisé pour que des familles musulmanes en situation précaire puissent accéder à des soins médicaux gratuits

Publié le 18/03/2010




Le 2 octobre dernier, le Rassemblement des femmes catholiques de la République d’Indonésie (WKRI, acronyme indonésien) a décidé à Rawamangun, à Djakarta Est, de se démarquer du programme des années précédentes en offrant plus que des produits alimentaires. Jadis, les membres de cette organisation catholique préparaient des oufs durs, des bouillies de haricots et du lait, accompagnés de paquets de biscuits et de bonbons, le tout destiné aux plus démunis et à leurs familles, chiffonniers, petits vendeurs ambulants ou éboueurs. Augustina I. Widarto, la présidente du WKRI, a expliqué que cette année encore le soutien apporté aiderait les musulmans à préparer le ramadan qui cette année a commencé le 15 octobre en Indonésie. “Nous voulons implanter un esprit de solidarité en aidant ceux qui sont dans le besoin a-t-elle déclaré, rappelant que le WKRI entendait rendre service aux laissés-pour-compte sans s’inquiéter de leur appartenance religieuse, dans l’esprit de charité du Christ, en apportant un peu de justice à ceux qui ne connaissent que l’injustice : “Les plus démunis sont nos privilégiés.” Cette année, pour aider ces familles à observer le jeûne du ramadan, le WKRI a décidé d’innover en proposant une assistance médicale gratuite.

Victimes d’une grippe intestinale sévère, Maimunah, 37 ans, et ses trois enfants, ont bénéficié de ces soins gratuits. Elle tient à remercier l’organisation caritative en ces termes : “Merci au WKRI et que Dieu bénisse tout ce qu’il fait pour les petits !” Des habitants d’un village voisin ont été, quant à eux, initiés à la réflexothérapie. “Par cette initiation, nous les aidons à se maintenir en bonne forme et à éviter ainsi les frais médicaux très onéreux des hôpitaux a expliqué Widarto, précisant que le WKRI avait organisé sept sessions gratuites de réflexothérapie avec, à chaque fois, entre dix et vingt participants par session.

Caroline, responsable de la Fondation Yayasan Dharma Ibu (‘Fondation des mères méritantes’) gérée par le WKRI, a fait écho aux soucis de Widarto : “Il nous faut réagir devant les difficultés qui assaillent les gens qui nous entourent, spécialement les laissés-pour-compte et les malchanceux.” La fondation a organisé ce service de consultations médicales gratuites en lien avec les responsable des villages et des communautés de quartier : “Grâce à cette bonne coopération, nous avons pu entrer en contact avec les familles qui avaient le plus besoin de notre aide a-t-elle expliqué. Sur la recommandation des responsables des communautés de quartier, la fondation conduit les malades les plus sérieusement atteints à l’hôpital catholique Stella Maris à Djakarta Nord. “Nous faisons hospitaliser ceux que nous savons être sérieusement malades, maladie des reins, diabète et hypertension. Là, ils bénéficient gratuitement de soins intensifs a encore expliqué Caroline.