Eglises d'Asie

Un petit nombre de réfugiés montagnards au Cambodge refusent l’expatriation aux Etats-Unis et s’en retournent dans leur pays

Publié le 18/03/2010




Le mouvement des réfugiés montagnards vers le Cambodge continue à un rythme comparable à celui de l’exode de 2001 qui avait suivi les troubles survenus sur les Hauts Plateaux en février mars 2001. Le 18 septembre dernier, les responsables de la section locale du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) au Cambodge déclarait avoir accueilli dans leurs locaux à Phnom Penh 400 Montagnards vietnamiens ayant franchi la frontière entre les deux pays (1). La plupart d’entre eux avaient fui le Vietnam après les troubles du week-end pascal 2004 sur les Hauts Plateaux du Centre-Vietnam. Selon une déclaration du responsable local du HCR, Thamrongsak Meechubot, rapportée le 11 novembre, 569 Montagnards seraient désormais sous la protection de l’organe des Nations Unies au Cambodge. De nouveaux arrivés, en grande majorité des chrétiens, continuent d’effectuer des journées de marche à travers la jungle pour chercher un asile dans les provinces frontalières de Ratanakiri et de Mondolkiri. Vingt-deux étaient encore arrivés le vendredi 11 novembre.

La destination normale des Montagnards ainsi accueillis est un pays tiers. Cette année au moins 74 ont pu ainsi bénéficier d’une nouvelle résidence dans un autre pays, pour la plupart aux Etats-Unis. Le porte-parole du HCR a cependant fait remarquer que contrairement à ce qui s’était passé lors de l’exode de 2001 où la quasi-totalité des 1 000 Montagnards réfugiés avait choisi de s’expatrier, un grand nombre d’exilés de la nouvelle vague, en tout 144, ont refusé la proposition qui leur a été faite de se réinstaller aux Etats-Unis. Lors de leur entretien avec le personnel du HCR, ils ont affirmé qu’ils étaient venus au Cambodge parce qu’ils avaient entendu à la radio que l’organisation des Nations Unies était susceptible à régler des questions de terrains ancestraux confisqués par les nouvelles autorités. Le HCR se déclare totalement incompétent en ce domaine. “Nous sommes une agence pour les réfugiés et cela ne fait pas partie de notre domaine a déclaré son porte-parole qui a expliqué qu’un petit nombre de Montagnards, voyant qu’ils ne trouveraient pas de solutions à leurs problèmes avaient repris le chemin de leur pays. Cependant, les informations recueillies ne sont pas suffisantes pour préciser les véritables intentions de ceux qui refusent ainsi l’expatriation dans un pays tiers.