Eglises d'Asie

Java : le récent assassinat d’un prêtre catholique n’aurait pas été motivé par des facteurs religieux ou politiques

Publié le 18/03/2010




Le 14 janvier dernier, le P. Thomas Warsidiyono, âgé de 50 ans, responsable d’une maison de retraite appartenant à la congrégation dont il faisait partie, les Missionnaires du Sacré Cour, a été retrouvé mort, étendu devant le garage de la Maison du Sacré Cour, à Purwokerto. Selon les premières constatations, la mort a été provoquée par des coups portés à la tête du prêtre. Deux jours après cet incident, dans le sermon qu’il a prononcé pour la messe dominicale du 16 janvier, l’évêque du prêtre assassiné, Mgr Julianus Sunarka, du diocèse de Purwokerto, a coupé court aux rumeurs qui circulaient déjà et selon lesquelles des extrémistes musulmans étaient les auteurs de l’acte. Mgr Sunarka a déclaré que le meurtre n’avait rien à voir avec des facteurs religieux ou politiques et il a appelé les catholiques des environs à garder leur calme. Le diocèse de Purwokerto est situé dans la province de Java-Centre.

“L’enquête de la police a révélé que l’affaire est purement criminelle et n’a rien à voir avec les fameux SARA (acronyme indonésien pour désigner les questions liées à l’appartenance ethnique, raciale, sociale ou religieuse) a déclaré Mgr Sunarka. Il a précisé que la police avait interpellé Heru Hermanto, un garçon de 18 ans qui avait été adopté par le P. Warsidiyono, le soupçonnant d’être le meurtrier pour avoir été retrouvé avec des vêtements tâchés de sang et des traces de sang sous les ongles. Heru Hermanto aurait avoué le meurtre et donné comme mobile le fait que le prêtre le battait lorsqu’il agissait mal. Il aurait agi sous l’emprise de l’alcool. Mgr Sunarka a ajouté que le diocèse continuera à aider Heru Hermanto, même s’il est reconnu coupable du meurtre. “Nous continuerons à le soutenir en contribuant à son traitement psychologique a dit l’évêque.

Le P. Warsidiyono a été inhumé le 15 janvier. Outre ses fonctions à la Maison du Sacré Cour, il assumait la présidence de la Commission liturgique du diocèse et la responsabilité de troisième assistant de sa congrégation pour l’Indonésie.