Eglises d'Asie

Maharashtra : l’Eglise catholique présente ses condoléances et prie pour les pèlerins hindous morts piétinés dans une bousculade au temple de Mandhradevi

Publié le 18/03/2010




Le 26 janvier dernier, le P. Donald De Souza, secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques catholiques d’Inde, a présenté les condoléances de l’Eglise catholique aux proches des pèlerins morts piétinés dans une bousculade le 25 janvier au temple de Mandhradevi. Situé près de Wai, dans l’Etat de Maharashtra, le temple est un sanctuaire hindou dédié à la déesse Kalubai. “Les évêques ont éprouvé une grande tristesse en apprenant la tragédie a déclaré le P. De Souza, ajoutant que le gouvernement se devait de porter secours aux victimes et à leurs familles.

Selon la police, la bousculade a fait au moins 257 morts et plusieurs centaines de blessés. De 300 000 à 400 000 pèlerins s’étaient massés à proximité du temple pour y regarder à la nuit tombée l’apparition de la pleine lune. La bousculade mortelle suivie d’un incendie s’est produite à la mi-journée. Selon divers récits de la catastrophe, une glissade sur du lait de noix de coco serait à l’origine des faits. Des pèlerins qui dansaient en portant une statue de la déesse au-dessus de leur tête auraient glissé sur le sol rendu humide par le lait des noix de coco traditionnellement brisées aux portes du temple lors de ce pèlerinage, a expliqué le commissaire de police C. P. Kumbhar. Des fidèles les auraient alors piétinés, ce qui aurait déclenché un mouvement de colère parmi d’autres pèlerins qui auraient à leur tour incendié des échoppes longeant la route menant au temple. Les feux auraient fait exploser des bonbonnes de gaz, provoquant la panique dans l’immense foule, a poursuivi le policier. “Cela a créé une énorme bousculade aboutissant à la tragédie a dit C. P. Kumbhar.

Pour le P. De Souza, quelle que soit la cause de la bousculade, “il est évident que les infrastructures adéquates n’étaient pas en place”. Lui comme d’autres en Inde ont mis en avant que les accès au temple étaient notoirement trop étroits et envahis d’échoppes pour permettre le défilé en toute sécurité de foules aussi importantes que celle qui, le 25 janvier, se pressait sur la colline où est située le sanctuaire. Les bousculades, lors de grands rassemblements religieux dans le pays, ne sont pas rares. Le 27 août 2003, 43 personnes étaient mortes à Nashik, sanctuaire hindou situé sur les bords d’un fleuve.