Eglises d'Asie

Jammu-et-Cachemire : à Srinagar, un attentat-suicide fait quatre morts devant une école catholique

Publié le 18/03/2010




Trois soldats et un passant ont été tués par l’explosion d’une bombe de forte puissance le 20 juillet dernier, à Srinagar, capitale d’été de l’Etat de Jammu-et-Cachemire. L’explosion, qui a par ailleurs fait quinze blessés, dont une catholique, a eu lieu devant les portes d’une école catholique de la ville, mais, selon Mgr Peter Celestine Elampassery, évêque du diocèse de Jammu-et-Cachemire, l’attentat-suicide, provoqué par le conducteur d’un véhicule qui a jeté sa voiture contre un convoi militaire, ne visait pas la communauté catholique, mais était sans doute destiné à saboter les efforts en cours pour établir la paix entre le Pakistan et l’Inde.

Dans l’Etat de Jammu-et-Cachemire, le seul Etat à majorité musulmane de la Fédération indienne, les tensions restent vives entre l’armée indienne et les séparatistes locaux qui revendiquent la sécession de leur Etat de l’Inde. Selon l’armée indienne, les séparatistes ont intensifié leurs actions ces derniers mois, à mesure que New Delhi et Islamabad ont entamé un processus de négociation en vue d’établir la paix. Pour le P. Maria John, proviseur de l’école catholique devant laquelle s’est produit l’attentat, ce nouvel acte de violence était dirigé contre le processus de paix et non contre l’école ou la communauté catholique. “Si cela avait été le cas, ils auraient agi une heure plus tôt, tandis que les élèves se rassemblaient pour entrer à l’école. Les victimes se seraient alors comptées par centaines a-t-il affirmé, soulignant que la mission éducative de l’Eglise catholique dans une région affligée depuis des décennies par un niveau élevé de violence était nécessaire. “C’est important car nous pouvons mettre un peu d’espérance et de confiance dans la vie de ces jeunes qui n’ont connu qu’un quotidien fait de violences, explique le prêtre. La mission de l’école est d’apporter un certain soutien moral à ces enfants et de leur donner des valeurs qui leur permettent de faire face à la vie.”