Eglises d'Asie

Le gouvernement distingue deux institutions catholiques comme étant les plus performantes de tout le pays dans le domaine social

Publié le 18/03/2010




Deux institutions catholiques d’action sociale ont été choisies par le gouvernement comme étant les meilleures de toute la Corée du Sud. Le ministère de la Santé et de l’Aide sociale a annoncé le 1er août dernier que l’Institut Myoung Hwi Won avait été choisi comme la meilleure institution d’aide sociale au service des handicapés et le Daegu SOS Chrildren’s Village comme le meilleur au service des enfants. L’une et l’autre sont dirigées par des religieuses catholiques.

Selon un porte-parole du ministère, le choix a été fait à la suite de la conclusion de la seconde évaluation de l’ensemble des institutions à caractère social, pour la période 2002-2004. D’après une loi de 1998, le gouvernement est tenu d’effectuer tous les trois ans une évaluation des institutions d’aide sociale. La première évaluation avait porté sur la période 1999-2001. Le porte-parole a expliqué que chaque institution était évaluée sur des critères touchant à la fois l’environnement, les installations, la gestion, la qualité du personnel, du service rendu et des relations avec la communauté locale. L’affiliation religieuse ne joue aucun rôle dans cette évaluation ministérielle, a-t-il précisé.

L’Institut Myoung Hwi-Won, à Ansan, dans le diocèse de Suwon, est dirigé par les sours de Notre-Dame du Perpétuel Secours. Il a été distingué parmi 199 instituts au service des handicapés. Deagu SOS Village, dans le diocèse de Daegu, quant à lui, a été sélectionné comme étant le meilleur parmi 261 instituts pour enfants.

Pour le P. Joseph Chang Hyo-won, directeur de Daegu SOS Village, le succès de l’institution qu’il dirige repose sur le dévouement et l’amour témoigné aux enfants par les “SOS Maman” qui s’occupent des jeunes qui leur sont confiés comme le feraient leurs vrais parents. “Une ‘SOS Maman’ reste célibataire comme une religieuse, et s’occupe de sept enfants. Les ‘mamans’ postulent pour ce travail en général vers l’âge de 20 ans et le quittent à 55 ans explique le P. Chang, soulignant que, pendant toutes ses années de travail, une maman élève en moyenne une trentaine d’enfants. L’âge de la retraite la conduit alors vers un autre service, celui du soin de “ses petits enfants”. Les ‘grand-mères’ vivent ensemble dans une maison de retraite qui leur est réservée. D’après le P. Chang, 80 à 90 % des enfants accueillis par l’institution sont des enfants de couples divorcés, de mères célibataires ou bien sont victimes de violences conjugales ; auparavant, c’était surtout des orphelins qui étaient accueillis. En ce moment, elles sont treize ‘SOS Mamans’ pour s’occuper d’une centaine d’enfants. Le rapport du ministère indique que l’institut a été choisi comme le meilleur notamment du fait de la qualité du service et du personnel.

Sour Joseph Theresa Han Jin-seon, de la Congrégation des Sours de Notre-Dame du Perpétuel Secours et directrice de l’Institut Myeong Hwi Won, a expliqué, pour sa part, que l’institut avait été fondé par une veuve du dernier prince de la dynastie Joseon (1392-1910) qui souhaitait venir en aide aux handicapés mentaux par fidélité à l’enseignement du Christ et à son appel à secourir les délaissés. C’est juste un peu après avoir été baptisée, avec Maria pour prénom chrétien, et avoir confié son institut aux religieuses que cette veuve mourut, en 1985.

Sour Han précise que l’institut emploie 34 salariées au service de 105 personnes handicapées. Selon elle, “ce ratio d’une personne au service de trois handicapés est le plus élevé de Corée du Sud”. L’institut enseigne particulièrement aux handicapés comment être le plus autonome possible, explique la religieuse : “C’est ce que nous voulons développer dans cet institut et faire qu’il soit un modèle pour tous les instituts au service des handicapés mentaux.”

Le porte-parole du ministère a assuré que le gouvernement souhaitait, dans le futur, pouvoir offrir une aide financière, une citation présidentielle et diverses récompenses aux institutions ainsi régulièrement distinguées, mais que, pour l’instant, rien n’avait été prévu pour les lauréats.