Eglises d'Asie

Le Vietnam s’élève de quatre places dans le classement des pays selon leur degré de “développement humain”

Publié le 18/03/2010




La dernière édition du rapport annuel sur le développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) (1) contient des nouvelles encourageantes concernant le développement économique et social du Vietnam. Un communiqué publié par le PNUD à Hanoi, le 12 septembre dernier, informait que, par rapport à l’année précédente, le Vietnam s’était élevé de quatre échelons dans le classement des nations en fonction de l’indice de développement humain (IDH), un indice calculé à partir de trois critères propres à cet organisme des Nations Unies, à savoir l’espérance de vie, le degré de connaissance et le niveau de vie de la population. Le Vietnam occupe désormais la 108e place dans le groupe des 177 pays classés dans le rapport. Aussitôt après la publication, quelques experts internationaux ont rendu publics leurs commentaires qui, pour certains, soulignent les points positifs de l’évolution économique et, pour d’autres, mettent en relief les insuffisances actuelles.

Lors d’une conférence de presse, le 12 septembre dernier, Jordan Ryan a insisté sur les efforts soutenus consentis par le Vietnam dans sa lutte pour l’élimination de la pauvreté, au cours de la décennie écoulée. En 1990, la proportion de la population vivant au-dessous du seuil de pauvreté était évaluée à 30 % (à la même époque, la proportion était de 25 % pour le Mexique). Ce taux de pauvreté est descendu aujourd’hui à 12 % (alors que celui du Mexique est estimé actuellement à 20 %). Pendant ce temps, le produit intérieur brut par habitant s’est peu élevé. Dans le classement des 175 pays selon ce critère, le Vietnam se situe au 124e rang. Lê Dang Doanh, conseiller économique au ministère vietnamien de la Planification, a estimé que ce déséquilibre révèle une politique sociale s’efforçant de mieux répartir les ressources générales intérieures (2).

Cependant, plusieurs spécialistes ont estimé que l’actuelle place du Vietnam dans le classement du PNUD ne justifie pas un optimisme exagéré. Lê Dang Doanh a fait remarquer que le Vietnam était encore dans le peloton de queue des pays de l’Asie du Sud-Est, devançant seulement l’Indonésie, la Birmanie, le Laos et le Cambodge. Par ailleurs, le Vietnam n’est pas le seul à avoir amélioré son indice de développement humain. Beaucoup d’autres ont même une amélioration plus rapide que celle du Vietnam. Par ailleurs, dans les années qui viennent, la progression du Vietnam sur le plan du développement humain sera de plus en plus difficile, particulièrement en ce qui concerne l’élimination de la pauvreté. Celle-ci nécessitera, en effet, de très importants investissements en matière d’infrastructures, notamment régionales, ainsi que dans le domaine de la santé et de l’éducation.

A la suite de la publication du rapport du PNUD, les spécialistes ont également fait part des priorités que devrait viser la politique économique et sociale du pays dans les années à venir. Selon Jordan Ryan, les acteurs économiques devraient prendre grand soin de faire participer les milieux pauvres à la répartition équitable des fruits du développement. Ceux-ci devraient être utilisés à lutter contre certains fléaux, comme par exemple la malnutrition des enfants.

Dans les déclarations qui ont été publiées dans la presse officielle (3), les responsables locaux ont répercuté les consignes données par l’organe des Nations Unies. Ils ont promis que les objectifs proposés par les Nations Unies seraient intégrés dans le plan quinquennal qui doit suivre le dixième Congrès du Parti communiste, qui aura lieu l’année prochaine. D’ores et déjà, le gouvernement vietnamien aurait investi une somme de 60 000 milliards de dôngs (3,9 milliards d’euros) dans un programme d’élimination de la pauvreté, programme qui devrait s’étendre jusqu’à l’année 2010 et apporter une terre ou une nouvelle profession aux paysans sans terre.