Eglises d'Asie

Mobilisation interreligieuse au Pakistan et en Inde pour secourir les sinistrés du séisme du 8 octobre 2005

Publié le 18/03/2010




En Inde et au Pakistan, des responsables de différentes religions appellent à une plus grande mobilisation en faveur des victimes du tremblement de terre qui a frappé la région du Cachemire le 8 octobre dernier (1). Des représentants chrétiens, hindous et musulmans se sont réunis avec des membres de différentes organisations humanitaires le 23 octobre dernier à Bhopal, dans l’Etat de Madhya Pradesh, en Inde, afin d’intensifier les aides en faveur des victimes. Les participants ont notamment mis en place un comité pour collecter des fonds et du matériel afin de venir en aide aux habitants de la région Jammu-et-Cachemire, seul Etat indien à majorité musulmane, où certains villages restent toujours inaccessibles. Selon un bilan officiel, l’Inde compte plus de 1 400 morts. Au Pakistan, le gouvernement, l’armée, les organisations non gouvernementales et l’Eglise locale continuent de se mobiliser pour venir en aide aux victimes alors que de nombreux villages situés dans des zones de haute altitude restent toujours sans secours depuis trois semaines et doivent à présent faire face à l’arrivée du froid hivernal. Selon le bilan annoncé mercredi 26 octobre par le ministre de l’Intérieur pakistanais, Aftab Sherpao, le séisme a fait 54 000 morts et 77 000 blessés. On estime à 2 000 le nombre de localités toujours inaccessibles dans le nord du Pakistan.

A l’appel de Jan Egeland, coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU, les pays donateurs se sont réunis le mercredi 26 octobre à Genève, les sommes déjà reçues par les organismes onusiens ne couvrant qu’un cinquième des besoins estimés. Pour le secrétaire général de l’ONU, il y a urgence car il s’agit “d’éviter une deuxième vague de décès, (.) des morts et des victimes du froid glacial et de la maladie, du manque d’eau, de nourriture et d’abris”.

Des négociations entre l’Inde et le Pakistan sur la question de l’ouverture de la ligne de démarcation au Cachemire, pour faciliter les opérations de secours, devaient commencer le 29 octobre, à Islamabad.